Canada : Un été infernal en perspective!

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Par Ouali. E         

Le Canada qui a connu, en 2023, une saison des feux des plus destructrices de son histoire est sur le qui-vive.

Les craintes d’un scénario semblable à celui de l’année passée plane sur ce pays pourtant proche du Pôle Nord.

Ainsi, en mai dernier, plusieurs incendies ont ravagé les forêts de la région Ouest, plus précisément en Colombie Britannique et en Alberta.

Selon le Centre interservices des feux de forêt du Canada (CIFFC), près de 120 foyers ont été recensés durant la même période. Par ailleurs, depuis le début de l’année en cours, ces deux régions ont enregistré respectivement 158 et 318 incendies ayant ravagé un total de 159000 consumés.

Les incendies de plus en plus précoces

En effet, la région Est du Canada n’a malheureusement pas été épargnée non plus par les flammes dévastatrices. “Les autorités surveillent activement sept feux de forêt au Labrador, dont six ne sont pas encore maîtrisés. Plus de 14 000 hectares sont touchés”, a indiqué hier le site gouvernemental Radio-Canada.

Cette situation alarmante s’inscrit dans un contexte plus large de changement climatique, qui contribue à l’intensification et à la fréquence accrue des feux de forêt dans de nombreuses régions du Canada. Les experts s’accordent à dire que la saison des feux s’étale désormais sur une période plus longue, généralement d’avril à septembre ou octobre. «La priorité pour les pompiers est la région de Churchill Falls, car les flammes se rapprochent de la communauté et se trouvent désormais à environ 20 kilomètres de l’aéroport. La fumée épaisse pourrait avoir un impact sur le trafic aérien et sur la qualité de l’air. De plus, des zones autour de Happy Valley-Goose Bay, de Northwest River et jusqu’à Rigolet font l’objet d’avertissements d’incendie extrêmes. La route translabradorienne vers Labrador Ouest pourrait être fermée selon l’évolution de la situation », indique le même média.

Les effets inéluctables du changement climatique

Les experts s’accordent pour avertir que le risque d’activité de feux de forêt sera supérieur à la normale dans une grande partie du Canada, s’étendant de la Colombie-Britannique à l’est jusqu’au Labrador, ainsi que dans certaines régions des provinces atlantiques.

En effet, une vaste étendue du pays, en particulier dans les zones qui continuent d’être touchées par une sécheresse intense, est exposée à une multiplication préoccupante des incendies. Cette situation alarmante s’explique par plusieurs facteurs.

Tout d’abord, les conditions de sécheresse persistantes, exacerbées par les effets du changement climatique, rendent la végétation extrêmement sèche et inflammable. De plus, les épisodes de chaleur intense et les vents violents prévus au cours de l’été accroîtront davantage les risques de départ et de propagation rapide des feux. « Les météorologues d’Environnement et Changement climatique Canada (ECCC) continuent de prédire les conditions météorologiques pour l’été 2024 qui pourraient entraîner des risques accrus de feux de forêt. Les régions à risque élevé de la Colombie-Britannique et de l’Alberta ont connu des températures proches de la normale au printemps. Cependant, comme on peut s’y attendre compte tenu des changements climatiques, ces régions ont connu des conditions plus sèches que la normale au cours de la même période », a encore rapporté Radio Canada.

La superficie de la Syrie ravagée en 2023

De son côté, le gouvernement canadien a pris des mesures pour accroître son état de préparation. Il a notamment mis l’accent sur la santé et la sécurité des citoyens, de sorte à veiller à ce que les capacités requises soient disponibles pour soutenir les provinces et les territoires et mobiliser les ressources nécessaires pour la saison des feux de forêt de 2024.

Selon Ressources naturelles Canada, la saison des incendies de forêt en 2023 a été a plus destructrice jamais enregistrée, avec plus de 6132 incendies qui avaient ravagé 18 millions d’hectares de territoire au pays soit, 181 000 km², ce qui est approximative la superficie de la Syrie, alors qu’en moyenne, 2,5 millions d’hectares sont consumés chaque année dans ce pays continent.

Les méga-incendies ont coûté la vie à huit pompiers et poussé les autorités à évacuer 230 000 personnes. Les gigantesques incendies qui ont duré des semaines ont relâché dans l’atmosphère près de 480 mégatonnes de carbone (millions de tonnes). Ce qui représente, converti en CO2 (dioxyde de carbone), 1 762 millions de tonnes de CO2.                  

O.E                                

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