Cours du Brent: L'OPEP+ reconduit ses coupes jusqu'à fin 2025

Cours du Brent: L’OPEP+ reconduit ses coupes jusqu’à fin 2025

Par RAMDANE BOURAHLA

C’est dans un contexte assez tendu, où les cours du pétrole ne cessent de fluctuer que se tiennent ce dimanche 2 juin 2024, les travaux de la 188e réunion de la Conférence de l’Organisation des Pays Exportateurs de Pétrole (OPEP), de la 54e réunion du Comité ministériel conjoint de suivi (JMMC) et de la 37eréunion ministérielle OPEP et non-OPEP.

Évidemment, l’Algérie étant un acteur incontournable du conglomérat des pays producteurs d’or noir, a pris part à ces travaux qui se tiennent via visioconférence. Ainsi et selon la communiquer du ministère de l’Energie et des Mines, les représentants des pays signataires de la Déclaration de Coopération, OPEP+, ont échangé des points de vue sur la situation actuelle du marché pétrolier international et ses perspectives d’évolution à court terme.

L’incertitude prédomine toujours

En effet et après avoir constaté que la conjoncture économique mondiale demeure « incertaine » quant à son évolution à court terme, en raison notamment d’une croissance stagnante dans les pays industrialisés et d’une croissance économique modérée dans de nombreux pays émergents, les ministres en charge du pétrole de l’Algérie, de l’Arabie Saoudite, des Émirats Arabes Unis, de l’Irak, du Kazakhstan, du Koweït, d’Oman et de la Russie ont décidé de poursuivre les réductions volontaires de production jusqu’à la fin 2025, précise le document du département de Mohamed Arkab.

Ces pays prolongeront, est-il mentionné, leurs réductions volontaires supplémentaires de 2,2 millions de barils par jour, annoncées en novembre 2023, jusqu’à fin septembre 2024, puis la réduction de 2,2 millions de barils par jour sera progressivement supprimée sur une base mensuelle jusqu’à la fin du mois de septembre 2024 jusqu’à fin septembre 2025 pour soutenir la stabilité du marché selon le tableau ci-joint.

Tableau montrant le taux des coupes concernant chaque pays parmi les principales producteur de pétrole.

L’Union sacrée face aux divergences

En outre, les principaux pays producteurs de pétrole, ont souligné que dans un esprit de transparence et de collaboration, la réunion a salué les engagements pris par la République d’Irak, la Fédération de Russie et la République du Kazakhstan de parvenir à une conformité totale et de soumettre à nouveau leur calendrier de compensation actualisé au Secrétariat de l’OPEP pour les volumes surproduits depuis janvier 2024 avant la fin juin 2024, comme convenu lors de la 52e réunion du Comité ministériel conjoint de suivi (JMMC).

L’OPEP+ face à des « défis de taille »

Par ailleurs, souligne la même source, Mohamed Arkab, s’est entretenu avec le ministre saoudien de l’Énergie, le Prince Abdulaziz Bin Salman, afin de discuter des moyens de renforcer les relations bilatérales entre les deux pays dans le secteur de l’énergie, notamment en matière d’échange d’experiences et de pomotion des investissements.

M. Arkab a également eu des discussions d’intêrtet commun avec plusieurs ministres présents à Riayd, notamment les vice-premier russe et irakien ainsi que les ministres en charge du pétrole du Kazakstan et du Koweit.

Selon Mukesh Sahdev, analyste de Rystad Energy, cité par l’agence Bloomberg, l’Opep+ fait face à « un défi de taille » : « les barils réellement mis sur le marché sont probablement plus élevés que ce qui est comptabilisé », note-t-il. De quoi faire dérailler la stratégie du cartel.

L’Irak et le Kazakhstan ont de fait dépassé leurs quotas au premier trimestre, tandis que la Russie a affiché une surproduction en avril.

Depuis la dernière réunion de novembre, le groupe a su garder des prix du brut plutôt stables, autour des 80 dollars le baril pour le Brent de la mer du Nord comme le WTI américain, sans parvenir à les faire décoller.

R.B

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