Draâ El-Mizan(Tizi-Ouzou): Le bel exemple du «vivre ensemble» des riverains

Par Amar Ouramdane 

La cité 348 logements AADL de Draâ El-Mizan, au sud-ouest de Tizi- Ouzou, retrouve des couleurs!

Envahis par des herbes sauvages et d’innombrables détritus depuis l’installation des habitants dont la plupart ne se connaissent pas car ils sont venus de différentes localités de la wilaya, les résidents ont pris conscience que le  » vivre ensemble » est la meilleure valeur qui permette une vie commune.

Une volonté commune de changement!

En effet, les jeunes des différents blocs ont pris des initiatives diverses pour redonner des couleurs à ce quartier vieux à peine de quatre ans.  D’ailleurs, de nombreux acquéreurs n’ont pas encore habité une seule nuit pour des raisons qu’on ignore. S’il est vrai que le début de nettoyage et d’embellissement était un peu délicat, il n’en demeure pas moins que chaque bloc a pris le taureau par les cornes en solo.

De passage et après une visite guidée sur les lieux , il nous a été donné de remarquer que la situation n’était pas la même d’il y a seulement un mois.  » Après une longue journée d’été,  nous sommes descendus pour prendre un peu d’air frais. De fil en aiguille,  nous avons abordé la situation de notre quartier qui commençait à se dégrader. Alors, nous nous sommes entendus sur un plan de volontariat. Notre groupe a commencé par repeindre et dessiner quelques fresques à l’entrée principale de notre immeuble. Ce fut chose faite si bien que deux jours après de chaque bloc sortait un groupe de jeunes . Ce fut une véritable émulation entre les blocs », répond l’un des initiateurs de ces opérations. 

Un «trait d’union» avec les autorités

De jour en jour, le quartier devient propre. Toutes les mauvaises herbes ont disparu et des belles fresques murales sont visibles de loin . « Maintenant qu’un noyau de volontaires est constitué,  nous allons créer une association pour s’engager davantage dans ce genre d’actions. Beaucoup reste à faire dans notre cité qui devra être un lieu de convivialité « , explique pour sa part un autre intervenant. 

En tout cas, ces jeunes sont à encourager d’autant plus qu’ils sont mobilisées à être un  trait d’union entre les résidents et les autorités locales. «Toutes nos doléances seront transmises à qui de droit», souligne dans son intervention une personne d’un certain âge. 

L’«urgence» d’un CEM réitérée

S’il est vrai que ces familles ont bénéficié de logements décents, elles attendent la concrétisation du projet de  CEM dont le choix de terrain a été fait du côté des 800 logements AADL situés dans le pôle urbain  » premier novembre 1954″ où il y a 1000 logements sociaux.  » Nos enfants sont scolarisés au CEM Ahmed Chihaoui dit base 7″, seulement cet établissement reçoit plus de 800 élèves. Ses capacités d’accueil ne sont pas suffisantes. N’oubliez pas que ce collège est au centre de plusieurs quartiers populaires.  Nous appelons les autorités locales à travailler de façon à lancer le projet. C’est une urgence », dit un résident du quartier.

À cela, il faut aussi signaler que les lycéens se déplacent quotidiennement au centre village pour rejoindre leurs établissements respectifs.  Pour ceux qui étudient au lycée polyvalent  » Technicum Oudni Aomar dit Si Moh Nachid » à la sortie de la ville sur la route de Tizi- Gheniff,  ils font plus de  cinq kilomètres à  pied. En attendant que tous les équipements d’accompagnement promis pour ces deux sites, les résidents s’organisent et promettent de mener des démarches pour vivre dans un environnement propre et sain.

A.O

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