La « lune de miel » de Ryad avec l’entité sioniste se voit sérieusement contrariée, voire menacée par la Révolution palestinienne enclenchée le 07 octobre dernier, à la suite de la foudroyante opération « déluge d’El-Aqsa » d’un côté, et de l’autre, les appels des peuples arabes à s’unir contre l’ennemie commun « l’Etat hébreu ».
Quand l’Arabie Saoudite envisageait de s’ « offrir » à Israél…
Pour se remettre dans le contexte, un petit flashback s’impose. Ainsi, à la mi-septembre, le prince héritier saoudien Mohamed Ben Salman, s’apprêtait à opérer un rapprochement diplomatique avec Israél.
En effet, le 22 septembre, un sourire malicieux aux levres, que Mohamed Ben Salman ( MBS), avait confié à la chaîne américaine FOX NEWS, que « son pays et Israël se rapprochaient tous les jours », d’une normalisation de leurs relations.
Vu du radar américain, et de l’entité sioniste, le « train de la normalisation » avec l’un des pays arabes les plus puissants de la région est sur de bons rails, puisque déclarations de Ben Salman, ont été suivies de la visite de deux haut responsables israéliens en Arabie Saoudite.
Pour rappel, c’est sous l’égide de la Maison blanche que la pétromonarchie négociat un pacte de sécurité et un programme nucléaire, en échange de la reconnaissance de « l’Etat d’Israël ».
D’ailleurs, lors de son entretien, Ben Salam a joué cartes sur table. « Si l’Iran se dote du nucléaire, son pays serait contraint, dans cette hypothèse, de suivre la même voie » a – t-il fait savoir.
La révolution palestinienne est passée par là…
Alors quand la résistance palestinienne frappe samedi dernier, à l’aube, les territoires palestiniens occupés, les Etats unis qui voit dans cette nouvelle alliance à savoir : Etat hébreux Arabie Saoudite, un barrage diplomatique efficace contre la montée d’influence iranienne dans la région du proche et Moyen-Orient ne tarde pas à réagir.
Pour le secrétaire d’État américain Antony Blinken, la contre-offensive palestinienne, a pour objectif de troubler la normalisation des relations entre Israël et le royaume des Al-Saoud.
Il est clair que pour Washington cet accord permettrait surtout de s’assurer l’invariabilité de sa position et consolider sa position sur le Moyen-Orient.
Si pour le moment la maison blanche se veut optimiste, en effet les États-Unis ont déclaré dimanche que « les efforts de normalisation entre l’Arabiesaoudite et Israël devraient se poursuivre malgré la dernière attaque. ». De leur côté les saoudiens, sont restés silencieux, et semblent botter en touche.
MBS dans l’embarras!
Conscient sans doute, que qu’ une « position médiane » n’est pas envisageable , la question palestinienne étant au cœur des préoccupations des peuples arabes qui espèrent encore l’union des forces arabes , comme du temps de la guerre des Six Jours contre l’ennemi commun.
Cela dit, et à l’aube de grands bouleversements mondiaux, et la volonté des puissances comme la Chine et la Russie d’aller vers un monde multipolaire, Washington sort sa « boite de Pandore », à savoir les accords sécuritaires.
En effet et comme avec le pacte Quincy en 1945, les Al-Souad, ont le même objectif : garantir la pérennité et l’hégémonie de la dynastie,et pour y parvenir le prince héritier joue sur plusieurs fronts.
D’un côté, il se veut réformateur, par son adhésion aux bricd et de le l’autre, il reste le fidèle allié des américains en dépit d’un rapprochement à peine voilé de la Chine de la Russie, la Chine ayant négocié la normalisation des relations entre Téhéran et Riadh .
Saliha Ait- Said