L’enfer des embouteillages qui jalonnaient les « points noirs » de Takrietz, Sidi Aïch, Rmila jusqu’à Bejaïa, a pris fin jeudi dernier, avec la mise en service du tronçon distant de 16 kilomètres et reliant Takrietz à Timezrit. Just-infoDZ vous fait découvrir à travers ce reportage vidéo les principaux aspects de cette réalisation.
Bouira-Merdj Ouaman en 80 minutes chrono!
Ceux qui ont pour habitude de faire le trajet Alger-Bejaïa, notamment en cette période estivale le savent : c’était tout un projet! Il fallait démarrer à l’aube pour espérer arriver avant… midi.
En effet, leur hantise, c’était de se retrouver coincés dans les embouteillages de Takrietz et Sidi Aïch pendant au minimum deux heures. Et ensuite rouler parechoc contre parechoc entre Rmila et la rentée de la ville de Bejaïa.
Désormais, ces « trajets de l’angoisse » ne sont plus qu’un mauvais souvenir. Ainsi entre Bouira ( chef-lieu) et la fin de la pénétrante d’Ahnif -Bejaïa, établie actuellement à la localité de Merdj Ouamane, un automobiliste prudent mettra 1h20 minutes chrono !
16 kilomètres pour redécouvrir le plaisir de la conduite
Seize kilomètres paraissent à première vue anodins. Cependant, en les empruntant on se rend très vite compte de la véracité d’une règle fondamentale de la géométrie : « la plus courte distance entre deux points, c’est la ligne droite ».
En effet, tout au long de ce tronçon, on redécouvre l’espace de quelques kilomètres le plaisir de la conduite, émoussé par les embouteillages et l’état calamiteux des nos routes.
Des tunnels dernier cri
Ainsi, les automobilistes n’ont plus à se soucier des virages sinueux de la route d’Akhnaq, ni même des « traditionnelles » bouchons de Takrietz et Sidi Aïch, ou encore des multiples dos d’âne installés de manière anarchique sur la route reliant Rmila à Illmaten. La route est parfaitement dégagée, fluide et agréable.
Les deux tunnels de Sidi Aïch, longs de 1600 mètres et lesquels sont à l’origine du retard de la mise en service, n’ont rien à envier à ceux qu’on peut trouver dans les pays développés. Tout y est: éclairage, ventilation, système anti-incendie, système de vidéosurveillance, etc. En somme, une infrastructure à la pointe de la technologie.
La pénétrante totalement livrée « fin 2024 »
Pour parachever entièrement le projet de la pénétrante Ahnif-Bejaïa, il reste seize kilomètres reliant Merdj Ouaman au port de Bejaïa. Le ministre des Transports, M. Lakhdar Rakhroukh a fixé un délai de 14 mois, soit «la fin de l’année 2024, pour réceptionner la dernière tranche ainsi que les échangeurs», a-t-il fait savoir lors de la cérémonie de jeudi passée.
En effet, le lancement de l’ultime section allant d’Amizour au port de Béjaïa, sur 16 km, se fera au fur et à mesure que les obstacles seront levés et que l’opération d’expropriation et l’indemnisation des propriétaires terriens avancent, se sont accordés à dire les Chinois et les autorités locales.
Achevée, son étude suggère la construction de viaducs sur plusieurs kilomètres, afin d’éviter les terres inondables et permettre la réduction de la surface d’emprise au sol, dans le but d’épargner les terres des exploitations agricoles.
R.B
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