Par Kocila Tighilt
L’écrivain, Lounès Ghezali revient avec un autre opus, « Une si longue nuit ». En effet, après le succès de « La dernière escale », l’écrivain revient avec un roman qui relate l’histoire d’Akli, un villageois dont le destin est atypique.
Ainsi, l’histoire se déroule dans un village oublié de « Dieu et des hommes », où vit Akli Menghane. « Quelques jours seulement après sa naissance, une horde d’hommes assassinent son père. Malgré le poids de ce drame, il tente tant bien que mal de faire son chemin sans prêter attention aux rumeurs vindicatives du passé », lit-on dans le résumé du livre.
Un personnage tiraillé…
« Mais la loi des hommes et leur insatiable cupidité sont là pour lui rappeler sa fragilité et lui ouvrir les portes devant une irréversible descente aux enfers », relève l’auteur.
Pour le personnage principal, tous ses problèmes s’expliquent et son malheur a une seule et unique origine : « l’assassinat de son père. La situation se complique davantage pour lui lorsqu’il découvre que son propre fils a pris parti pour ses ennemis ». « Ce roman sombre et tendre nous rappelle combien les hommes, pris dans l’engrenage de l’instinct, peuvent être violents les uns à l’égard des autres et profaner leur humanité », explique Lounès Ghezali.
« C’est L’histoire d’un homme qui voulait vivre tranquillement dans son village mais la cupidité des hommes ne lui laisse aucun répit », a-t-il ajouté. « Il tentera pourtant de ne pas écouter les voix du désespoir ni celles de la vengeance. Un jour, il découvre que son propre fils fait partie de ses ennemis. Il ne reste alors que méditer sur la vie…Il vivra dans la solitude… », explique l’auteur.
Lounès Ghezali, un auteur prolifique
A noter que Lounès Ghezali est l’auteur de plusieurs ouvrages, pour la plupart des romans. Son premier roman, « Le rocher de l’hécatombe », édité chez La Pensée, en 2016, est un récit romancé sur une expédition punitive turque en 1825 contre un village, Ait Said, du côté de Tigzirt. « L’histoire était portée uniquement par l’oralité jusqu’à ce qu’un certain Joseph Nil Robin, un français, venu pour parler de la révolte de 1871, écrivit sur cette histoire un paragraphe consigné dans la revue africaine. Ce paragraphe donne des détails, une date », a expliqué l’auteur. « Le rocher de l’hécatombe est une synthèse de toute cette oralité balisée par l’écrit de Robin », a-t-il encore souligné.
Le deuxième livre de Lounès Ghezali est «L’appel de la montagne », édité chez Elsam Richa en 2018. Un roman sur la guerre de libération notamment, la période 45-54.« C’est l’histoire d’un personnage Ali Hendi, qui vivait tranquillement dans un village mais les vents de l’histoire étaient tellement puissants qu’il sera pris un peu malgré lui à être parmi ceux qui ont fait novembre 54 » Le roman a pris d’un côté tous ceux qui ont fait la colonisation. Les gendarmes, le commissaire, L’amine, le caïd etc.et de l’autre, des maquisards avant l’heure, ceux qui étaient recherchés avant novembre 54.
Le troisième roman est « La dernière escale », édité par Franz Fanon en 2022, roman qui explore le thème de la mort. « C’est L’histoire d’une femme qui s’apprête à mourir mais dans ses derniers instants elle décide de raconter sa vie. Elle fait une sorte d’inventaire de sa vie avant de pousser la porte de la mort pour de vrai », explique l’auteur qui revient donc avec un quatrième roman, « Une si longue nuit ». Lounès Ghezali, natif de Tigzirt dans la wilaya de Tizi-Ouzou, est écrivain et chroniqueur littéraire algérien.
