Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune est depuis hier à Moscou, où il effectue une visite officielle de trois jours.
« À l’invitation du Président de la Fédération de Russie, Vladimir Poutine, le Président de la République, Abdelmadjid Tebboune, entame aujourd’hui ( hier,ndlr) une visite d’Etat en Fédération de Russie, qui dure trois jours, dans le cadre du renforcement coopération entre les deux pays amis», avait annoncé la Présidence de la république. Et d’indiquer qu’ « au cours de cette visite, le président de la République participera aux travaux du Forum économique international de Saint-Pétersbourg, en Russie ».
Un message fort aux « rageux » de tous bords
C’est un message fort s’il en est, adressé aux spéculateurs en tous genres et autres gesticulateurs, notamment d’un pays voisin, mais néanmoins ennemi, qui avaient vainement tenté de faire croire que la visite du Président Tebboune allait être annulée, en affabulant des supposées tensions entre les deux nations. Non content de contaminer notre jeunesse avec leur kiff qu’ils exportent de la sournoise des manières , ils veulent également contaminer les consciences avec un fiel perfide qu’ils injectent à travers leurs médias inféodés au Palais. Par ailleurs et au-delà de l’aspect protocolaire que revêt cette visite d’Etat, elle envoie des signaux très forts à l’égard de l’Occident, notamment certains pays à l’instar de la France, laquelle 61 ans après l’indépendance du pays, reste irrémédiablement accrochée à ses illusions colonialistes et condescendante à l’égard d’un pays souverain. D’autres pays de cet Occident décadent à tous les niveaux, peinent à se rendre à l’évidence, et ce, en dépit des données économiques, diplomatiques et géopolitiques, lesquelles convergeant vers un seul fait, une vérité palpable et quantifiable : L’Algérie est désormais dans la cours des grands et compte bien y rester.
L’adhésion au BRICS et coopération économique en toile de fond
Pour ce qui est des liens entre l’Algérie la Russie, ils ne sont plus à démontrer. En effet, l’Algérie et la Russie ont des relations diplomatiques depuis plus de 50 ans et la coopération bilatérale touche des secteurs tels que l’énergie, La Défense et la culture. Leurs liens n’ont pas été impactés par la guerre en Ukraine. Au sujet des principaux enjeux de cette visite, ils sont multiples et convergent vers un renforcement des liens économique, culturels et géopolitiques entre les deux nations. Tout d’abord l’adhésion au conglomérat des pays émergents constitué du Brésil, la Russie, l’Inde, la Chine et l’Afrique du Sud, plus connu sous la contraction de BRICS. A ce propos, la Russie est un appui de premier ordre pour l’Algérie. D’ailleurs, en mars dernier, la présidente du Conseil de la Fédération de Russie, Mme Valentina Matvienko, avait soutenu ouvertement la candidature d’adhésion de l’Algérie en déclarant : «L’Algérie souhaite rejoindre les BRICS et nous, en Russie, soutenons cette démarche ». De plus, le chef de la diplomatie russe, Sergeï Lavrov, n’a jamais caché les intentions de son pays quant au « souhait » de voir l’Algérie devenir membre du Brics. La visite de Tebboune ne fera que conforter et confirmer ces indicateurs. Pour ce qui des échanges commerciaux entre Alger et Moscou, ils dépassent les trois milliards de dollars et se basent « en grande partie sur les constructions mécaniques, la métallurgie, l’agroalimentaire », selon la mission économique russe en Algérie. À noter que Moscou et Alger œuvrent à renforcer, ces derniers temps, leur coopération industrielle et économique, notamment dans les domaines des industries mécaniques, pharmaceutiques et ferroviaires. Sur le plan militaire, et même si officiellement le volet militaire ne sera pas abordé, il est utile de rappeler que des rapports internationaux indiquent que l’Algérie est le troisième importateur d’armes russes dans le monde, tandis que Moscou est considérée comme le premier fournisseur de l’armée algérienne en armes et systèmes militaires à plus de 50%. Enfin, cette visite à Moscou balaie les derniers doutes sur les intentions et choix stratégiques du président Tebboune, qui est en train d’orienter le pays vers de nouveaux paradigmes géopolitiques plus pragmatiques et moins sous l’emprise de l’hégémonie occidentale.
R.B