La problématique de l’alimentation en eau potable à Guerrara, une municipalité située à 130 kilomètres au sud de la wilaya de Ghardaïa, n’est toujours pas résolue.
Les citoyens de cette commune, d’approximativement 20 000 âmes, vivent toujours au rythme des perturbations et autres « coupures » en eau potable, et ce, en dépit des engagements des pouvoirs publics, à leur tête le chef de daïra de Guerrara, qui s’est engagé au mois de février dernier à ce que ce problème soit «entièrement réglé» avant le mois de carême.
Cependant, le mois de Ramadhan, est passé, les fêtes de l’Aïd El-Fitr également, et force est de constater que le problème persiste encore et toujours. Devant un tel état de fait, les citoyens ont récemment organisé un sit-in devant le siège de la daïra, afin de d’interpeller les pouvoirs publics sur cette situation.
La colère monte!
En effet, protestataires, ont unanimement dénoncé ces coupures, tout en accusant ouvertement les responsables de l’Algérienne des eaux (ADE) locale, de ne pas avoir tenu leurs engagements. « Il y a ici des citoyens de quatorze quartiers très mal et très peu desservis par l’Algérienne des Eaux (ADE). Ils sortent du mois de Ramadhan complètement épuisés par cette situation » nous informe un des protestataires.
Exhibant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire entre autres : « la distribution de l’eau n’est pas équitable entre tous les quartiers », « jusqu’à quand devons nous nous taire ? », « à quand la fin du bricolage ? », et « nous exigeons une solution définitive à ce problème », les protestataires ont insisté pour être reçus par les responsables locaux.
« Nous avons transmis une correspondance (dont nous détenons une copie), signée par les six responsables d’associations de quartiers concernés par cette situation au wali de Ghardaïa, au chef de daïra de Guerrara, au P/APC de Guerrara et au chef de sûreté de daïra de Guerrara , les informant de la date et de l’heure de cette action de protestation. Par voie de conséquence, les responsables locaux en charge de ce problème, dont le chef de daïra, le P/APC, le responsable de l’ADE et celui de l’hydraulique, ainsi que les responsables sécuritaires devraient être prêts à nous recevoir et à nous expliquer le pourquoi de cette situation pénalisante, mais aussi et surtout à nous dire quelles solutions préconisent-ils pour mettre fin à notre calvaire » nous déclare un autre protestataire.
Alors que le seul responsable local à s’être présenté en pleine rue devant les protestataires, en l’occurrence le P/APC de Guerrara, Mr Mohamed Daoudi, les autres responsables locaux, restés cloitrés à l’intérieur du siège de la daïra, ont finalement consentis à recevoir une délégation de représentants des protestataires.
Vers le dénouement ?
Joint au téléphone, l’un des membres de la délégation reçue par le chef de daïra et les autres responsables nous déclare d’une fatiguée « Ils nous ont bien écouté, mais est ce qu’ils nous ont entendus ? Ça reste à confirmer. Nous avons exposé notre problème et comme d’habitude, ils nous ont gargarisé de promesses, nous promettant de régler radicalement le problème dans les jours qui suivent. Nous les avons écoutés, à eux de tenir leur promesse car notre patience a des limites et notre sagesse ne peut être interprétée comme de la faiblesse. La saison des chaleurs approche, l’eau est primordiale pour y faire face tant pour les humains, les animaux que pour l’agriculture, très répandue et développée dans notre région. ».
Par ailleurs, le wali de Ghardaïa, a reçu ce vendredi les élus de la la commune de Guerrara, afin de les «tranquilliser» quant à la prise en charge de ce problème, annoncent les services de la wilaya de Ghardaïa.