Dans une dynamique de concertation politique, quatre formations partisanes majeures – le Front de libération nationale (FLN), le Rassemblement national démocratique (RND), le Mouvement El Binaa et le Front El Moustakbel – ont scellé un accord pour organiser une série de rencontres périodiques en vue de proposer des amendements au système électoral algérien.
En effet, après une première réunion tenue le 14 avril au siège du FLN sous la houlette de son secrétaire général, Abdelkrim Ben Mbarek, ce groupe de travail entame un cycle de consultations qui s’étendra sur trois autres rendez-vous.
Le prochain aura lieu mardi prochain au siège du RND, avant de poursuivre les discussions au Front El Moustakbel, puis de clore le processus au Mouvement El Binaa.
Ces séances de travail s’inscrivent dans le cadre d’une initiative collective baptisée « Coordination et suivi du bloc des partis de la majorité pour l’Algérie ». Objectif : formuler des propositions concrètes pour l’amendement de la loi organique relative au régime électoral, en tenant compte des mutations politiques à venir et des leçons tirées des scrutins passés.
Une volonté d’harmonisation et de transparence
Lors de la réunion inaugurale, présidée par Mohamed Kenai – membre du bureau politique du FLN chargé de l’organisation, de l’administration et des finances – les participants ont dressé les grandes lignes des ajustements souhaités.
Parmi les priorités : une meilleure définition du rôle de l’Autorité nationale indépendante des élections (ANIE), des mécanismes plus transparents de sélection des candidats, ainsi qu’un encadrement renforcé de l’organisation des scrutins.
« Il est impératif de repenser les modalités du processus électoral afin de garantir son intégrité et sa transparence », a déclaré un porte-parole présent à la réunion.
Les partis ont ainsi convenu d’élargir les discussions aux différents articles de la loi, afin d’aboutir à une réforme en profondeur, capable de renforcer la confiance des citoyens dans le système démocratique.
Une initiative ouverte mais encore restreinte
Si cette initiative reste, pour l’heure, limitée à ces quatre formations politiques, elle s’inscrit dans un contexte plus large où plusieurs autres partis, de divers horizons, ont appelé à revoir le cadre législatif régissant les élections.
Toutefois, ce bloc reste aujourd’hui en tête des démarches concrètes visant à faire émerger un projet de loi cohérent, en phase avec les réalités du terrain.
Ce chantier s’ouvre également alors que d’autres réformes politiques sont sur la table, notamment en ce qui concerne la loi sur les partis politiques. Ces ajustements législatifs sont perçus comme des préalables essentiels à l’approche des prochaines échéances électorales, en particulier les législatives attendues dès le début de l’année 2026.
En consolidant leurs efforts, ces partis ambitionnent de jouer un rôle moteur dans la refondation de l’architecture électorale nationale. Une manière, pour eux, de peser sur l’avenir politique du pays tout en affirmant leur volonté de réforme et de modernisation du jeu démocratique.