L’Algérie s’apprête et se donne « tous les moyens » financiers, humains et techniques, afin d’être un « pôle d’excellence » et un « hub » international pour la production de l’hydrogène vert.
C’est en substance le message véhiculé, ce mardi 20 mai 2025, par le secrétaire d’État chargé des Énergies Renouvelables, Noureddine Yassa, lors de sa participation au Sommet mondial de l’hydrogène à Rotterdam, aux Pays-Bas.
Ainsi et lors de sa prise de prise de parole à cet évènement énergétique planétaire, Noureddine Yassa, a fait étalage des capacités et ressources de l’Algérie, qui devront lui permettre d’être un acteur incontournable de cette énergie à moyen et long terme.
SoutH2Corridor : L’Algérie en « hub »
En effet et selon le document du ministère de l’énergie et des mines, le secrétaire d’Etat chargé des Energies Renouvelables et néanmoins membre du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), a exposé la stratégie et les projets de l’Algérie dans le domaine des énergies renouvelables et plus particulièrement l’hydrogène vert.
Tout d’abord, il a indiqué que l’Algérie compte se positionner comme étant une « rampe de lancement » dans le futur projet SoutH2Corridor, lequel aura pour point de départ l’Algérie, plus précisément de Hassi Messaoud, puis traversera la Tunisie par la ville de Sfax. De là, il traversera la mer Méditerranée jusqu’en Italie, où il se raccordera au réseau existant de Snam S.p.A., avant de se poursuivre à travers l’Autriche et l’Allemagne.
Selon le conférencier, ce Corridor ouvrira la voie à l’Algérie pour un accord élargi au sein de l’Union européenne (UE) pour soutenir ce projet qui vise à couvrir 10 % des besoins énergétiques de l’Europe.
TaqatHy et TaqatHy+ : Le choix de l’excellence
Par la suite, M. Noureddine Yassa et toujours selon la même source, évoquera le projet tout aussi stratégique de TaqatHy et TaqatHy+.
Dédié aux énergies renouvelables, à l’hydrogène vert et à l’efficacité énergétique en Algérie, TaqatHy+ est cofinancé par l’UE et le ministère allemand de la Coopération économique (BMZ). Mis en œuvre par la GIZ Algérie en partenariat avec le ministère de l’Énergie, il a été lancé en décembre 2022 et s’achèvera en mai 2029. À ce propos, il soulignera que : « Cette phase de TaqatHy+ marque une étape clé dans notre coopération stratégique avec l’UE et l’Allemagne. Elle s’articule autour de priorités comme l’hydrogène vert, l’efficacité énergétique et l’intégration des renouvelables dans le réseau national. »
Financé conjointement par l’Union européenne et l’Allemagne, TaqatHy+ est mis en œuvre par le ministère de l’Énergie et la GIZ, confirmant ainsi une coopération trilatérale ambitieuse pour un avenir énergétique plus propre.
Par ailleurs, il a également passé en revue les quatre projets pilotes lancés par l’Algérie pour tester diverses applications de l’hydrogène vert, ainsi que le projet de production semi-industrielle de 50 mégawatts, qui représente une étape avancée vers la transition vers une production à grande échelle.
Un signal fort envers l’Europe
Enfin, le secrétaire d’État chargé des Énergies Renouvelables, insistera sur le fait que l’Algérie est et restera un « fournisseur fiable » de l’Europe en énergies.
Ainsi, M. Yassa, a fortement insisté sur le fait qu’a indiqué que l’Algérie « est et restera un partenaire stratégique et fournisseur viable » pour l’Europe, tout en assurant que notre pays, n’a jamais failli à ses engagements énergétiques, notamment en ce qui concerne l’approvisionnement de ses clients du Vieux continent.
Cette déclaration, vaut comme une caution ou un engagement de l’État vis-à-vis de ses clients européens, notamment l’Allemagne, l’Italie ou encore l’Espagne.« Les pays européens sont nos principaux clients et à ce titre, je tiens à assurer au nom de l’État algérien que notre pays, n’a jamais renié ses engagements commerciaux envers eux. Nous sommes un fournisseur sûr et stratégique », a-t-il insisté.