L’Algérie, à travers son chef de la diplomatie, M. Ahmed Attaf, prend part depuis, hier, mardi 20 mai 2025, à la troisième réunion des ministres des Affaires étrangères de l’Union africaine (UA) et de l’Union européenne (UE), qui se tient actuellement à Bruxelles.
Ainsi, ce mercredi, Ahmed Attaf a prononcé un discours dans lequel, il a plaidé pour le renforcement de la coopération bilatérale entre l’Union européenne et les pays africains, notamment en matière de lutte contre le terrorisme et le maintien de la paix, au sein d’un continent miné par les conflits.
Le développement en garant de la paix
En effet, lors de son intervention, le chef de la diplomatie algérienne, a appelé à l’«urgence» d’insuffler une nouvelle dynamique au partenariat entre les deux institutions continentales, tout en insistant sur le fait que collaboration soit fondé sur le «principe de solutions africaines aux problèmes africains, avec le soutien de nos amis et partenaires qui s’engagent à aider l’Afrique à relever les défis auxquels elle est confrontée et à réaliser les aspirations que nous partageons tous», a-t-il plaidé.
Dans le même ordre d’idées, Ahmed Attaf, soutiendra également que l’Algérie souhaite la mise en œuvre d’un partenariat qui permettra de renforcer de manière plus « efficace et durable », les opérations de soutien à la paix de l’Union africaine, leur permettant de lutter contre le terrorisme et d’autres menaces émergentes et croissantes. Pour l’orateur, l’Algérie considère que l’enracinement de la stabilité au sein du continent américain ne peut se concrétiser que par le développement, afin de parvenir à une paix durable en Afrique.
Les trois « malédictions » de l’Afrique
Dans la foulée, Ahmed Attaf, égrènera les « plaies » dont souffre le continent. Le chef de la diplomatie, axera son intervention sur les principales « malédictions » du continent africain, à savoir : les conflits régionaux, le terrorisme et une diplomatie aux abonnés absents. « L’Afrique n’a jamais connu dans son histoire moderne un tel nombre de foyers de tension, de crises et de conflits simultanés(…) l’instabilité s’accélère, menaçant la vie de millions de personnes et mettant en péril l’avenir de l’ensemble du continent », fera remarquer l’orateur. Et d’ajouter « plus grave encore, le terrorisme est devenu la principale menace à la paix et à la sécurité en Afrique. Le continent représente désormais plus de la moitié des décès liés au terrorisme dans le monde », a-t-il affirmé.
Enfin, Ahmed Attaf, indiquera qu’à l’heure où ces défis s’accroissent et s’étendent, la performance de diplomatie collective s’est affaiblie africaine « Les efforts de médiation et les processus de paix n’ont pas suivi le rythme de la détérioration de la situation, laissant un large vide qui a permis aux forces d’instabilité de s’étendre et de se propager davantage », a déploré le ministre des Affaires étrangères.

