Encore une fois, les chaînes de télévision privées, sont «épinglées» par le «gendarme» de l’audiovisuel en Algérie, à savoir l’’Autorité Nationale Indépendante de Régulation de l’Audiovisuel (ANIRA).
Ainsi et dans un communiqué rendu public ce samedi 31 mai 2025, cette autorité hausse le ton et emploi un vocable menaçant à l’égard de trois chaînes de télévision privées, à savoir : El-Hayat TV, Ennahar TV et Echourouk TV, accusées d’avoir commis de «graves dérapages», lors de la diffusion de reportages sur le phénomène de la sorcellerie en Algérie.
Un «trio» multirécidiviste
En effet, dans ledit document, cette instance de régulation, a fait part de son « profond mécontentement », ainsi que sa «plus grande inquiétude», quant à la diffusion par ces trois télévisions privées de reportages, selon l’ANIRA portent atteinte à la conscience des citoyens et sapent les efforts nationaux visant à lutter contre la sorcellerie, la superstition et la propagation de croyances infondées. « L’Autorité a condamne fermement les dérapages professionnels constatés sur les chaînes Ennahar TV, Echorouk News TV et El Hayat TV, qui ont diffusé des programmes promouvant des concepts non fondés scientifiquement, véhiculant des discours empreints de superstitions », est-il mentionné dans le communiqué de cette autorité.
Il faut dire que ces trois chaînes privées sont coutumières des remontrances de cette autorité de régulation. Pratiquement chaque mois, ces chaînes de télévisions privées font l’objet de mise en garde, suspension d’antenne et amendes financières.
Une «insulte» à l’intelligence des téléspectateurs
Par la suite, cette autorité laquelle, est désormais «aux aguets» concernant les dérapages des médias audiovisuels, après avoir longtemps toléré ces abus, dénonce désormais ouvertement ces émissions qui selon cette instance «exploitent de manière flagrante les souffrances des citoyens» dans le seul but d’augmenter l’audience.
Et d’ajouter que ces dépassements ne constituent pas seulement «une insulte à l’intelligence» des téléspectateurs, mais relèvent également de pratiques sanctionnées par la loi n°23-20 encadrant l’activité audiovisuelle, notamment son article 32 qui impose le respect des règles professionnelles, de la déontologie journalistique et interdit toute utilisation de la religion à des fins contraires à l’esprit de cette activité.
La même autorité, souligne également que ces dérives qui sont aggravée, ajoute t-elle, par l’absence de «préparation journalistique sérieuse» et la «faiblesse des qualifications académiques», de certains animateurs, qui se permettent de traiter des sujets sociaux sensibles en recevant des invités gratifiés de titres douteux, sans vérification de leur crédibilité réelle.
