L’industrie vétérinaire, reste le «parent pauvre» de l’industrie pharmaceutique en Algérie. Un seul chiffre en atteste, 65% des vaccins destinés au bétail sont importés, selon les chiffres du ministère de la Santé.
Afin de combler cette lacune et mettre en place une stratégie viable en matière de production de vaccins à l’intention des animaux en Algérie, deux groupes industriels ont décidé de s’associer.
En effet et d’après le ministère de l’Industrie pharmaceutique, qui à travers un communiqué rendu public ce lundi 2 juin 2025, le groupe pharmaceutique public Saïdal et le groupe Madar Holding, ont annoncé la signature d’un accord portant sur la création d’une entreprise algérienne spécialisée dans la production de vaccins vétérinaires. Cet accord de partenariat tripartite a été signée ce lundi à Alger entre le groupe pharmaceutique public Saïdal, la société Madar Holding et le groupement AGIRB, spécialisé dans la recherche scientifique sur les virus.
Réduire la facture d’importation
Le ministre de l’Industrie pharmaceutique, M. Oussim Kouidri, a souligné que ce partenariat s’inscrit dans le «cadre de la mise en place d’un Centre intégré de bioéquivalence pour les vaccins humains et vétérinaires, doté également d’une vocation scientifique et innovante», a-t-il affirmé.
Le professeur Yahya Bachloun, spécialiste en virologie, a indiqué quant à lui, que le laboratoire scientifique, premier du genre en Algérie, contribuera à protéger la santé humaine et animale contre divers types de virus en créant une dynamique scientifique reliant le domaine de la recherche scientifique à l’industrie pharmaceutique, en reconnaissance des efforts de l’État algérien dans ce domaine.
Pour sa part, le PDG du Groupe Saidal, a tenu à mettre en évidence l’aspect bénéfique de cette association, laquelle vise selon ses dires à réduire considérablement la dépendance de l’Algérie aux importations dans ce domaine sensible, tout en créant de nombreux emplois qualifiés dans les secteurs de la biotechnologie, de la recherche appliquée et de la production pharmaceutique.
De son côté, le PDG de Madar Holding, Charaf-Eddine Amara, a mis en exergue l’aspect stratégique de ce partenariat dans la consolidation de la souveraineté sanitaire du pays. Il a par ailleurs, salué un «projet structurant», fruit de longues discussions et préparations, en raison de la sensibilité et de l’envergure du sujet.