Alors que les retraités algériens attendent traditionnellement la revalorisation annuelle de leurs pensions au printemps, celle-ci se fait toujours attendre en cette mi-2025.
Ainsi, ce retard inédit, suscite l’exaspération et nourrit les craintes d’un abandon pur et simple de cette mesure, pourtant présentée comme un acquis social. Dans un contexte économique marqué par une inflation persistante, ce blocage plonge des millions d’anciens travailleurs dans une précarité grandissante.
L’ONR monte au créneau !
En effet, l’Organisation nationale des retraités (ONR), affiliés à la Caisse nationale de retraite (CNR), a exprimé son mécontentement face au retard dans la revalorisation des pensions du mois de mai et l’application des augmentations décidées par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune.
Dans un communiqué daté du 10 juin 2024, l’organisation a dénoncé le « silence injustifié » de la direction de la Caisse nationale de retraite et du ministère du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale sur ce dossier sensible.
Elle a appelé les deux instances à « assumer leurs responsabilités », à fournir des « éclaircissements immédiats » sur le sort des revalorisations promises et à ouvrir un dialogue sérieux avec les représentants des retraités pour garantir la concrétisation des engagements présidentiels.
Des promesses répétées, mais peu d’actions
L’organisation a souligné que les retraités s’impatientent, d’autant plus que les annonces se multiplient sans traduction concrète, malgré les instructions du président. Elle a rappelé que sa présidente avait contacté directement la direction générale de la Caisse début mai 2025, recevant alors l’assurance que les augmentations seraient versées dans les délais. Une promesse restée, à ce jour, sans suite.
Ce « retard inexplicable », selon l’organisation, « n’a aucun fondement légal » et constitue un « mépris inacceptable » envers une catégorie qui a consacré sa vie au service du pays.
Un flou qui alimente l’inquiétude
L’absence de communication officielle ne fait qu’accroître l’anxiété parmi les retraités, a-t-elle insisté, exigeant des autorités compétentes qu’elles « révèlent les raisons de ce retard » et répondent clairement aux interrogations légitimes.
L’organisation s’est interrogée sur les « véritables motifs » derrière ce « délai anormal », affirmant que les retraités ont le droit de connaître le sort de leurs droits « sans ambiguïté ni manipulation ».
Elle a également réclamé la publication d’un calendrier précis pour le versement des pensions revalorisées, estimant que le mutisme persistant traduit une « absence de volonté politique ».
Les engagements répétés de Tebboune
Rappelons que le président Tebboune a, à plusieurs reprises, affirmé sa volonté d’améliorer les conditions de vie des retraités via des hausses des pensions et une meilleure prise en charge.
Dès décembre 2023, lors d’un Conseil des ministres, il avait ordonné une revalorisation des salaires, des allocations chômage et du minimum vieillesse.En mai 2024, il avait annoncé des augmentations des pensions variant entre 10 % et 15 %.
Puis, en mars 2025, il avait réitéré son engagement à ajuster les revenus en fonction de la situation économique, tout en préservant le pouvoir d’achat. Mais face au silence des institutions concernées, la grogne monte. Les retraités, lassés des promesses non tenues, attendent désormais des actes.

3 commentaires
Tebboune n’est simplement pas respecté par la cnr.
Un grand balayage de la cnr semble urgent car limogé srul son DG est une ineptie politique…pire o’ nomme son inspecteur général autant responsable …
Plaisanterie de mauvais goût y’a si Tebboune .
Donnez nous URGENT notre revalorisation annuelle de Mai 2025 et l’augmentation que vous nous avez promis Mr le Président
Concernant la retraite CNR du mois de mai 2025