Contrairement aux années précédentes, les autorités algériennes ont opté pour une nouvelle approche en période d’examen du baccalauréat : pas de coupure totale d’Internet, mais des restrictions ciblées sur la 4G et l’accès aux réseaux sociaux.
Ainsi, depuis 2016, chaque session du baccalauréat en Algérie s’accompagnait systématiquement d’une coupure nationale de la connexion Internet. Cette mesure radicale visait à lutter contre la triche et les fuites de sujets sur les réseaux sociaux. Toutefois, elle causait d’importants désagréments aux citoyens et perturbait l’activité économique.
Une 4G bridée et des réseaux sociaux restreints
Cette année, on assite à un changement de cap. En effet, cette année, les autorités ont fait le choix de la modération. La connexion connexion filaire ( ADSL, VDSL et fibre), est restée active et fonctionne normalement dans les foyers et les entreprises. Cette décision marque une volonté d’équilibrer la sécurité des examens avec les besoins de la population connectée.
Cependant, tout n’est pas totalement libre. La connexion 4G a été volontairement ralentie et l’accès à plusieurs plateformes sociales — telles que Facebook, WhatsApp et TikTok — a été restreint pendant les heures d’examen. Une stratégie ciblée, qui vise à empêcher les partages frauduleux sans affecter l’ensemble du réseau.
Saâdaoui «déconnecté»
Interrogé à ce propos, le ministre de l’Éducation nationale, Mohamed Seghir Saâdaoui, semblait ne pas être au courant de cette nouvelle disposition.
Ainsi, le ministre Saâdoui, a soutenu que la coupure de l’internet lors des examens du Baccalauréat est « actuellement le meilleur moyen» pour lutter contre la triche et préserver la crédibilité de cet examen. Couper Internet est l’un des outils pour sauvegarder la crédibilité du baccalauréat. Nous travaillons avec cette option, s’il y a un autre moyen, nous l’adopterons, sans porter atteinte aux autres secteurs qui se plaignent de la coupure d’Internet », a-t-il ajouté.Le ministre de l’éducation n’a nullement évoqué la «libération» de l’internet filaire pour cette édition.
En définitive, cette édition 2025 pourrait marquer un tournant dans la manière dont l’Algérie gère la cybersécurité pendant les examens. Un équilibre fragile entre lutte contre la fraude et respect des libertés numériques.