Plusieurs dizaines fonctionnaires et cadres des directions des équipements publics (DEP) et celle de l’urbanisme, de l’architecture et de la construction (DUAC) de la wilaya de Ghardaïa ont observés jeudi un sit in de protestation.
Cette action, vise à dénoncer l’application tardive du décret exécutif 272-24 du 13 août 2024 modifiant et complétant le décret exécutif 59-97 du 9 mars 1997 régissant les horaires de travail durant l’été pour les wilayas du sud du pays.
Un « droit garanti par la loi »
En effet, exhibant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « nous demandons l’application des horaires d’été pour le sud du pays », « les horaires d’été sont un droit reconnu », « les horaires d’été ont été instaurés par décret présidentiel », les personnels de ces deux directions ont lancés un appel aux autorités locales afin d’appliquer immédiatement ce décret présidentiel, notamment après sa publication à grande échelle par la presse.
Les autorités nationales conscientes de la situation in situ ont pris les mesures idoines pour atténuer un tant soit peu l’impact de cette chaleur sur l’individu et sur les moyens énergétiques (climatisation, électricité, micros, les moyens de transport, etc …), ont pris les devants en annonçant une batterie de mesures pour y faire face, notamment par l’adaptation des horaires de travail dans les wilayas du Sud et du Grand Sud du pays au nombre de vingt (20) dont Ghardaïa, en somme les plus impactés par la canicule saisonnière cyclique.
Selon les dispositions officielles du texte de la fonction publique, pour les vingt wilayas du Sud et du grand Sud concernées, et en application du décret exécutif 272-24 du 13 août 2024 modifiant et complétant le décret exécutif 59-97 du 9 mars 1997 régissant les horaires de travail durant l’été pour les wilayas du sud du pays, à partir du 1er Juin jusqu’au 30 septembre, la journée de travail débutera à 7 heure du matin et se terminera à 15 heures. Elle sera divisée en deux périodes : la première de 7 heure à 12 heures suivie d’une pause de 30 minutes, puis une reprise de 12h30 à 15h00.
Une disparité dénoncée
Visant à répondre aux réalités climatiques particulières de ces régions, souvent marquées par des températures caniculaires en milieu de journée, cette organisation permet, selon les initiateurs du texte, de concentrer l’activité durant les heures les plus fraîches de la journée, tout en accordant une coupure permettant aux travailleurs de se reposer au moment où la chaleur devient la plus accablante
Décision applaudie et très appréciée par les travailleurs et fonctionnaires de la wilaya de Ghardaïa, elle tarde cependant à être appliquée dans toutes les entreprises et administrations de la wilaya de Ghardaïa.
Cependant une partie, non négligeable, des travailleurs de plusieurs administration et institutions locales ont remis en cause une partie de cette instruction, notamment en sa partie de pause d’une demi-heure qui, selon eux, ne suffit même pas à avaler un casse-croûte alors que d’autre remettent quasiment en question le texte affirmant que ces horaires ne reflètent en rien la réalité climatique de la région tant et si bien qu’à la sortie à 15 heures. « Il faudrait réfléchir à adapter ces horaires d’été en fonction de la spécificité de chaque wilaya du Sud, le climat de In Salah n’est pas celui de Ghardaïa, les conditions météorologiques de Tamanrasset n’ont rien à voir avec celles de Touggourt. Ça permettra d’une part, d’éviter un fort taux d’absentéisme et d’autre part de réaliser de substantielles économies d’énergie. La réflexion se doit d’être orientée dans ce sens » nous déclare un cadre d’une institution bancaire.