Lors de la deuxième journée du Forum Africain de l’Énergie, tenu au Cap (Afrique du Sud), le Secrétaire d’État chargé des Énergies Renouvelables, M. Noureddine Yassa, a présenté la stratégie ambitieuse de l’Algérie dans le domaine des énergies renouvelables et son rôle central en Afrique.
Ce Forum, lequel se veut comme étant un « hub » des potentialités énergétiques en Afrique, a pour objectif de tisser des liens énergétiques entre les pays du continent. L’Algérie, qui a pour ambition d’être une puissance énergétique, notamment en hydrogène vert, a saisi cette rencontre, afin d’exposer ses ambitieux en la matière, avec comme objectif d’attirer les investisseurs africains.
Une stratégie ambitieuse pour la transition énergétique
En effet, M. Noureddine Yassa a mis, d’emblée en lumière les grandes lignes de la stratégie algérienne pour le développement des énergies renouvelables, à l’occasion de la session intitulée « Accélérer la prochaine génération de projets d’énergie solaire à grande échelle ». Il a rappelé que l’Algérie vise l’installation de 15 000 mégawatts de capacité solaire photovoltaïque d’ici 2035.
Dans cette optique, une première phase de 3 200 mégawatts est en cours de réalisation, à travers la construction de 20 centrales solaires réparties sur l’ensemble du territoire national. Ces unités disposeront de puissances allant de 50 à 300 mégawatts chacune.
Renforcer les partenariats et attirer les investissements
En outre, le Secrétaire d’État a insisté sur l’importance des partenariats public-privé pour accélérer la mise en œuvre des projets énergétiques à grande échelle. Il a également souligné la nécessité de créer un environnement réglementaire attractif et transparent, destiné à mobiliser les investissements internationaux, tout en favorisant l’intégration industrielle locale et la création d’une filière nationale dans le secteur des énergies renouvelables.
L’Algérie, un acteur clé de la transition énergétique en Afrique
Dans un second temps, M. Yassa a rappelé le positionnement stratégique de l’Algérie en tant que carrefour énergétique entre l’Afrique et l’Europe. Grâce à sa capacité à exporter de l’électricité verte, notamment vers l’Europe, le pays ambitionne de devenir un pilier de la transition énergétique à l’échelle continentale.
Au cours d’une séance de questions-réponses ministérielle, le Secrétaire d’État a répondu aux interrogations portant sur les mécanismes de financement, les partenariats internationaux, les perspectives de développement de l’hydrogène vert, ainsi que les défis techniques et réglementaires liés à la transition énergétique.
Coopérations bilatérales et dynamiques régionales
En marge du forum, M. Yassa a multiplié les rencontres bilatérales avec plusieurs responsables africains et internationaux. Il s’est entretenu avec M. Julie Moyo, ministre de l’Énergie du Zimbabwe, pour discuter de l’échange d’expertises technologiques, de la recherche appliquée et de la formation dans les énergies propres.
Il a également rencontré Mme Lerato Dorothy Matabogi, commissaire de l’Union africaine chargée des infrastructures et de l’énergie. Cette entrevue a porté sur le renforcement des relations entre l’Algérie et l’Union africaine, à travers la création de plateformes régionales d’échange de savoir-faire en matière d’énergies renouvelables.
Enfin, avec M. John Humphrey, commissaire britannique pour l’Afrique au sein du ministère du Commerce et des Affaires, M. Yassa a exploré les possibilités de coopération entre l’Algérie et le Royaume-Uni. Les discussions ont abordé les pistes de développement du partenariat stratégique dans les domaines de l’hydrogène et des financements verts innovants pour appuyer les projets de transition énergétique.
À travers sa participation active au Forum du Cap, l’Algérie confirme son engagement résolu en faveur des énergies renouvelables, tout en consolidant sa position de leader régional sur les questions de transition énergétique et de sécurité énergétique en Afrique.