Le secteur stratégique et névralgique de l’industrie automobile en Algérie, a été passé en revue par le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune. Ce dernier vient en effet de tracer les « grandes lignes » de la politique de l’État en la matière.
Ainsi, ce lundi 7 juillet 2025, le chef de l’État, a présidé un Conseil des ministres presque exclusivement consacré à ce dossier des plus stratégiques, surtout qu’il constitue l’un des principaux axes de la relance de la machine industrielle du pays. D’ailleurs, le président Tebboune, a soutenu que l’industrie automobile en Algérie, est un « pilier stratégique » de la nouvelle économie nationale.
Gare aux errements du passé !
En effet et selon le communiqué de la Présidence de la République, le chef de l’État, a encore une fois averti sur les conséquences d’une politique « mal étudiée » et « irréfléchie » quant à cette industrie. « Il est hors de question de reproduire les anciens modèles économiques basés sur l’importation déguisée de véhicules », a indiqué le président Tebboune, tout en mettant en lumière la « nécessité » d’un engagement « fort et efficace », ayant comme seul et unique objectif, la mise en place d’une « « industrie mécanique intégrée, à même de créer de la valeur ajoutée et de générer des milliers d’emplois qualifiés. Toutefois, le président Tebboune a salué les avancées réalisées par certains investisseurs dans ce secteur, tout en fixant une feuille de route ambitieuse pour rompre définitivement avec les anciennes pratiques.
L’État seul maître à bord !
En outre et d’après le document du Palais d’El-Mouradia, le chef de l’État, a réitéré et réaffirmé d’une manière qui ne laisse aucune interprétation possible, quant au dossier de l’importation ou la fabrication des véhicules. L’État est seul maître à bord !
Ainsi, le chef de l’État a mis en évidence que « toute décision relative à l’importation ou à la fabrication de véhicules relève désormais exclusivement du Conseil des ministres ». Dans la foulée, le président Tebboune a adressé une « mise en garde » contre toute tentative de détourner les objectifs de cette politique industrielle. « Seuls les projets sérieux, porteurs d’un véritable savoir-faire et intégrant des taux élevés d’intégration locale, seront accompagnés ». Cet avertissement sonne comme une « mise au point » à l’égard de certains fabricants automobiles, qui distillent ici et là que l’État « rechigne » à leur accorder leur agrément.
Contribuer au PIB à hauteur de 12%
Face à exigences, le document de la Présidence de la République, note un fait important : l’Algérie veut donner à l’industrie automobile l’importance qui lui sied. Dans ce sens, le premier magistrat du pays, vient de fixer un nouveau cap. À moyen terme, l’industrie automobile en Algérie devra contribuer « au minimum » à hauteur de 12% du Produit intérieur brut (PIB). Ce chiffre traduit une volonté politique forte d’ancrer l’industrie automobile dans la durée, en la positionnant comme moteur de croissance et levier de diversification de l’économie nationale. Le président Tebboune, a indiqué à ce propos qu’il s’agit d’un objectif «ambitieux mais atteignable », à condition d’après le chef de l’État, de respecter les exigences de qualité, d’intégration locale et de formation des ressources humaines.
Taux d’intégration : Tebboune persiste et signe !
Enfin et au sujet de l’intégration nationale, le chef de l’État a instruit le gouvernement d’ouvrir largement le marché aux entreprises algériennes spécialisées dans la fabrication de composants électriques, de pièces mécaniques et d’équipements automobiles. À titre indicatif, le décret exécutif no 24-159 (du 12 mai 2024) fixe des taux d’intégration progressifs que les constructeurs doivent respecter. En cas de non-respect de ces taux, le texte prévoit des sanctions qui vont jusqu’au gel du programme d’approvisionnement. Sous certaines conditions, le constructeur peut bénéficier d’un délai supplémentaire de 12 mois.
Cette nouvelle orientation du président Tebboune, vise non seulement à réduire la dépendance vis-à-vis de l’importation, mais aussi à structurer un écosystème industriel capable de soutenir durablement les projets de montage et de production automobile.