L’Algérie a acté, hier mardi 8 juillet 2025, son adhésion au Traité d’Amitié et de Coopération (TAC) de l’Asie du Sud-est, Asean.
À cette occasion, le chef de la diplomatie algérienne qui était présent à la rencontre de l’organisation en Malaisie, a exprimé sa reconnaissance aux états membres du TAC en Malaisie, a exprimé sa reconnaissance aux états membres du TAC pour avoir accueilli l’Algérie dans “la grande famille de l’Asean”.
Une organisation fiable et viable
En effet, Ahmed Attaf a précisé la volonté de l’Algérie de faire partie de cette “famille” par plusieurs considérations objectives. Il s’agit en premier lieu, a souligné le diplomate, d’une volonté lointaine du pays de rejoindre ce bloc, issue «d’une profonde admiration pour l’ASEAN, une organisation qui a montré avec compétence, à travers ses actions, résultats et réalisations, comment la coopération régionale peut conduire à la transformation, favoriser la stabilité et générer une prospérité partagée pour tous”, s’est-il félicité.
Ce que, faut-il le reconnaitre, n’offrent pas forcément d’autres organisations de même modèle, à l’instar par exemple de l’accord d’association avec l’Union européenne largement déséquilibré. Ou encore les Brics dont les membres fondateurs, avec leur vote unanime pour l’adhésion des autres pays a favorisé l’image d’un “club d’amis”. «De notre côté du monde, nous considérons l’ASEAN comme un modèle remarquable d’intégration régionale, un modèle qui peut inspirer des efforts similaires en particulier sur le continent africain», a indiqué M Attaf.
Des valeurs communes mises en exergue
En second lieu, a ajouté le ministre, le désir de l’Algérie « de renforcer les liens d’amitié et de coopération de longue date que l’Algérie a eu le privilège de partager avec chacun des États membres de l’ASEAN». «En rejoignant le TAC aujourd’hui, nous cherchons à ajouter une nouvelle dimension à ces relations bilatérales, une dimension qui inclut l’ASEAN en tant que bloc uni, dont la voix collective et l’influence positive continuent de croître sur la scène mondiale» , a-t-il ajouté.
Il a enfin souligné que cette adhésion est motivée par l’adéquation et le partage des principes du TAC avec ceux du droit international. «Ces principes, profondément enracinés dans le respect du droit international, forment les fondements mêmes de la politique étrangère de l’Algérie. Ils ont façonné l’identité extérieure de mon pays et continuent de guider ses actions et positions au niveau international», a insisté M Attaf.
Le respect du droit international en credo
Il a par ailleurs fait un plaidoyer pour le respect du droit international qui est aujourd’hui violé, ignoré par un monde caractérisé par “la tendance croissante à recourir ouvertement à l’usage de la force” et “la marginalisation progressive des Nations Unies et la quasi-paralysie du Conseil de sécurité lui-même”. L’Algérie s’engage également, dans le cadre de cette adhésion, avec les membres du TAC, à travailler pour le respect du droit international et un monde multilatéral.