Les démarches pour la reconnaissance mutuelle des permis de conduire entre l’Algérie et l’Italie semblent avoir franchi un cap décisif.
Ainsi, dans une réponse écrite adressée au député Abdelouahab Yagoubi, le ministre des Affaires étrangères, Ahmed Attaf, a confirmé l’avancée significative des négociations entre les deux pays, ouvrant la voie à un accord tant attendu par la communauté algérienne établie en Italie.
Une « mise à jour » réglementaire en préparation
En effet, selon le chef de la diplomatie algérienne, le ministère des Transports a récemment procédé à une mise à jour réglementaire en publiant le décret exécutif modifié n° 04-381 dans le Journal officiel. Ce texte actualise les catégories de permis de conduire algériens, en y intégrant celles qui n’étaient pas auparavant reconnues. Cette révision représentait une condition préalable essentielle à la finalisation de l’accord bilatéral entre Alger et Rome.
Dans ce sillage, Ahmed Attaf a souligné que son département suit ce dossier de près, en coordination étroite avec les ministères de l’Intérieur et des Transports, tout en précisant que les discussions avec la partie italienne avaient atteint un stade avancé, notamment sur la question de l’équivalence des catégories de permis et de l’harmonisation juridique concernant le traitement des données personnelles.
Un dialogue constant avec la partie Italienne
Parallèlement, le député Yagoubi a mis en avant les efforts continus déployés au niveau parlementaire. Un travail de terrain mené avec plusieurs députés italiens — Giulio Centemero, Giangiacomo Calovini et Andrea Mascaretti — ainsi qu’un dialogue constant avec les ambassadeurs italien (ancien et actuel) et la représentation diplomatique algérienne à Rome ont permis d’accélérer le processus.
Le moment actuel est celui de la « mise en conformité technique », a ajouté Yagoubi, une étape indispensable avant la révision de l’accord bilatéral. Avec la levée de l’obstacle réglementaire principal, la conclusion d’un accord définitif semble désormais à portée de main.
Cette avancée représente une lueur d’espoir pour des milliers de ressortissants algériens installés en Italie, qui attendent depuis des années la possibilité de convertir leurs permis de conduire nationaux. Une reconnaissance qui, au-delà de la question administrative, faciliterait grandement leur insertion sociale et professionnelle dans le pays d’accueil.