Le Pan-African Payment and Settlement System (PAPSS). Derrière cet acronyme et cette appellation relativement barbare, se cache le premier système d’interconnexion bancaire panafricain.
L’Algérie, à travers ses ambitions panafricaines assumées et affichées, vient de faire son entrée dans ce système lequel regroupe une vingtaine de pays africains.
Ainsi, la Banque d’Algérie est désormais membre à part entière de ce système bancaire panafricain, ce qui ouvre la voie aux particuliers et aussi et surtout aux opérateurs économiques d’effectuer des transactions financières en monnaie locale, et ce, de manière quasi instantanée.
Rapidité, sécurité et traçabilité
En effet, ce réseau du système Panafricain de paiement et de règlement, en français dans le texte, va permettre aux entreprises algériennes d’effectuer des transactions financières avec les pays membres en dinars algérien, lequel sera automatiquement converti vers la monnaie nationale de l’opérateur économique concerné.
Ce partenariat devrait permettre de réduire les coûts des transactions et les délais de traitement, renforçant ainsi les liens économiques et augmentant le volume des échanges commerciaux entre l’Algérie et les autres pays africains.
Cette interconnexion bancaire va permettre une rapidité des échanges commerciaux et surtout garantir la traçabilité des flux de capitaux sur l’ensemble des pays membres du PAPSS.
L’adhésion de l’Algérie à ce réseau interbancaires, intervient dans un contexte charnière pour le pays, où l’Algérie ambitionne d’être un acteur majeur au sein de la la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf), d’une part et de l’autre à un mois de l’organisation par le pays d’un événement économique panafricain clé, à savoir la Foire commerciale intra-africaine (IATF 2025), prévue du 4 au 10 septembre prochain au Palais des expositions des Pins maritimes (Alger).
Une adhésion aux multiples opportunités
Tout d’abord la ZLECAf, où l’Algérie compte dépasser les 4 milliards de dollars d’exportations en 2027, le PAPSS va littéralement « booster » les échanges commerciaux entre l’Algérie et les pays africains, en offrant un moyen de paiement rapide, efficace et surtout ultra sécurisé aux différents opérateurs économiques.
Pour ce qui est de l’IATF 2025, cette manifestation économique africaine verra sans le moindre doute la conclusion d’une multitude de contrats économiques. Avec le Pan-African Payment and Settlement System, il sera possible aux deux contractants d’effectuer des transactions financières sécurisées en monnaie locale, sans passer le carcan administratif de la Banque d’Algérie pour l’opérateur algérien et son vis-à-vis, ne plus dépendre de l’acceptation de l’établissement financier en charge de la transaction.
Les pays membres du PAPSS bénéficient d’un allègement de la pression sur les comptes courants et des demandes de liquidités en devises étrangères, d’une transparence accrue de l’activité commerciale transfrontalière et de meilleures opportunités d’inclusion financière et d’une croissance économique accrue grâce au commerce intra-africain.