L’Algérie recèle un potentiel non-négligeable en « métaux critiques » et autres terres rares, qui contribuent à la production des énergies renouvelables, notamment le cuivre, le nickel et le lithium.
Néanmoins, le chef de l’État, M.Abdelmadjid Tebboune, a précisé que ces richesses, sont un « legs pour les générations futures », et ce fait, leur exploitation est frappée d’« interdiction ».
Toutefois, le président Tebboune, n’a jamais évoqué cette «interdiction» dans la contribution de ces terres rares dans l’industrie des Énergies renouvelables, tout en sachant que ces minerais, sont essentiels dans le développement des Énergies renouvelables sur lesquelles l’Algérie mise énormément.
Ainsi, l’éventualité de mettre à profit ces métaux critiques dans le développement de ce type d’énergies, a été évoquée ce dimanche 7 septembre 2025, par le ministre de l’Énergie et des mines, M. Mohamed Arkab, lors de sa rencontre avec le ministre de l’Industrie et du Commerce sud-africain, M.Parks Tau.C’est du moins ce qu’indique un communiqué dudit ministère.
Métaux critiques : un « élément clé » pour les Énergies renouvelables
En effet et d’après la même source, les deux parties ont discuté des moyens de renforcer la coopération dans le secteur des hydrocarbures tout au long de la chaîne de valeur, ainsi que dans les domaines de la recherche, de l’exploration et de la valorisation des ressources minérales, en particulier les minéraux critiques et stratégiques qui constituent «un élément clé» des industries des énergies renouvelables.
Pour rappel, les métaux critiques regroupent des ressources minérales essentielles à la transition énergétique et aux nouvelles technologies (comme le cobalt, le lithium ou les terres rares). Leur caractère « critique » découle de leur rareté, de leur concentration géographique et de leur importance stratégique dans des secteurs clés tels que les batteries, l’éolien, le solaire ou l’hydrogène.
Une orientation présidentielle
Cette orientation s’inscrit dans la continuité de la visite d’État effectuée en décembre 2024 par le président sud-africain, M. Cyril Ramaphosa, à l’invitation du président Abdelmadjid Tebboune, au cours de laquelle les bases d’un partenariat approfondi avaient été posées.
À titre indicatif, le cuivre représente 70 % de la consommation totale de minéraux critiques pour la transition énergétique, pour sa part, le lithium joue un rôle essentiel dans la transition énergétique car indispensable à la production de batteries des véhicules électriques et au stockage de l’électricité, enfin, le nickel fait partie des ressources minérales essentielles pour la production de nombreux composants et notamment des batteries électriques.
Les « atouts » de la Loi minière mis en avant
Par ailleurs et selon la même source, le premier responsable du secteur des Énergies du pays, a mis en évidence les « atouts » et avantages de la nouvelle loi minière, adoptée récemment par les deux Chambres du Parlement et publiée au Journal Officiel. Selon M. Arkab, cette nouvelle loi « offre un environnement propice » aux investissements, en particulier dans l’exploitation et la transformation des ressources minières.
Une coopération élargie dans l’énergie et les mines
En parallèle, les deux parties ont discuté de la valorisation conjointe des hydrocarbures et des opportunités d’investissement dans le secteur pétrolier et gazier. Elles ont également évoqué la complémentarité possible dans le domaine de l’électricité, du développement de projets solaires et éoliens, ainsi que dans l’hydrogène vert, dans le cadre de l’Alliance africaine pour l’hydrogène présidée par l’Afrique du Sud.
Le ministre d’État a rappelé que l’Algérie offre un environnement juridique et réglementaire favorable, encourageant les investissements, notamment dans le secteur minier. Il a invité les entreprises sud-africaines à saisir ces opportunités, en particulier dans l’exploitation et la transformation des métaux critiques.
L’Afrique du Sud prête à partager son expertise
De son côté, M. Parks Tau a exprimé la volonté de son pays de renforcer la coopération avec l’Algérie dans le domaine des métaux critiques et stratégiques, en mettant en avant l’expérience sud-africaine dans l’exploitation minière et la transformation des ressources.
Il a également réitéré l’intérêt de Pretoria pour la coopération dans les hydrocarbures, notamment dans la commercialisation du gaz naturel liquéfié, tout en soulignant l’importance du transfert de technologies et de l’échange d’expertise pour soutenir le développement de l’industrie énergétique et minière algérienne.

