À Tokyo, Djamel Sedjati décroche l’argent sur 800 m, offrant à l’Algérie sa première médaille mondiale.
Ce samedi 20 septembre à Tokyo, Djamel Sedjati a offert à l’Algérie sa première médaille des Championnats du Monde 2025 d’athlétisme.
Ainsi, l’athlète de 26 ans, originaire de Sougueur, a pris la deuxième place d’une finale d’anthologie sur 800 mètres, conclue dans un chrono stratosphérique de 1:41.90.
En effet, le Kényan Emmanuel Wanyonyi, champion olympique à Paris en 2024, s’est imposé dans un finish haletant en 1:41.86, établissant un nouveau record des Mondiaux. Le Canadien Marco Arop, tenant du titre, complète ce podium prestigieux avec 1:41.95. Trois hommes sous les 1:42, du jamais vu à ce niveau, confirmant que le 800 mètres connaît une ère d’exception.
Le demi-fond algérien retrouve des couleurs
Cette médaille d’argent résonne comme une renaissance pour l’athlétisme algérien, longtemps marqué par les exploits de Noureddine Morceli et Taoufik Makhloufi. Sedjati, déjà vice champion du monde en 2022 à Eugene, démontre une fois de plus sa régularité au plus haut niveau. Habitué aux grandes finales, il s’agissait de sa quatrième entre Mondiaux et Jeux Olympiques, il a confirmé sa maturité et son sang-froid face aux meilleurs spécialistes mondiaux. Dans une course où huit athlètes sont passés sous la barre de 1:43, l’Algérien a tenu tête aux géants de la discipline, arrachant l’argent au terme d’un sprint qui restera dans les annales.
Un hommage national et des perspectives
exploit de Sedjati n’a pas manqué de susciter une immense fierté en Algérie. Le président Abdelmadjid Tebboune a personnellement félicité l’athlète, saluant un accomplissement « qui honore l’Algérie et le drapeau national ».
Par cette performance, Sedjati confirme son rôle de figure emblématique du sport algérien actuel et son potentiel à viser plus haut encore. L’or mondial lui échappe pour quatre centièmes, mais il s’affirme comme un prétendant incontournable aux prochains Jeux Olympiques de Los Angeles en 2028. Au-delà de la médaille, c’est toute une nation qui se retrouve derrière un coureur devenu symbole d’abnégation et d’excellence.
Avec ce podium, Djamel Sedjati écrit une nouvelle page de l’histoire du demi-fond algérien, rappelant que la discipline demeure un terrain d’expression privilégié pour les champions du pays.