Le désormais ex-président de Jil Jadid, M.Sofiane Djilali, a présenté ce mercredi 24 septembre 2025, sa démission à la tête du parti qu’il dirige depuis sa création en 2011.
Ainsi et après avoir convoqué un Congrès extraordinaire électif duquel une nouvelle direction sera élue, M.Djilali, expliquera les motivations de son départ, mais aussi dressera un tableau mitigé de la situation politique du pays.
Un constat accablant dressé
En effet, dans un long communiqué, celui qui était l’une des figures de proue du mouvement « barakat » ayant manifesté contre le quatrième mandat du défunt président Bouteflika, soutient que désormais le champ politique en Algérie est « verrouillé». « le système de gouvernance actuel a clôturé le champ de l’opposition politique, comme il a perverti la société civile, les syndicats et les médias. Petit à petit, toutes les institutions ont été monopolisées et instrumentalisées par un exécutif hégémonique et maintenant s’octroyant des pouvoirs sans limites, au-dessus même des règles constitutionnelles», a-t-il fait remarquer.
Selon M.Djilali, cette gestion des affaires du pays, reflète un «échec» non pas seulement des gouvernants mais celui de l’organisation politique du pays elle-même. « Pourtant, le monde autour de nous et en relation avec nous est en pleine reconfiguration. L’Algérie sera bientôt confrontée à plusieurs défis à la fois : géopolitique, sécuritaire, diplomatique, économique et sociétal», prévient-il.
Une «réflexion approfondie» réclamée
Dans le but de remédier à cette situation dénoncée par M.Sofiane Djilali, ce dernier, préconisera d’ouvrir une «réflexion approfondie» sur les réformes à concevoir pour «renouveler et moderniser» selon ses dires le système de gouvernance. «Il nous faut un consensus national pour une refondation de l’action politique».
D’après toujours M.Djilali Sofiane, il « est urgent» de rétablir la confiance entre les dirigeants eux-mêmes d’une part et entre le pouvoir constitué et le peuple d’autre part. «Le pouvoir doit apaiser ses tensions internes, mettre un terme aux règlements de compte, libérer les trop nombreux prisonniers injustement incarcérés, opérer une réelle ouverture politique et construire enfin une véritable économie productive. Il sera en devoir d’organiser un Etat fort, juste, compétent et intègre, encadrant et apaisant une population trop souvent déstructurée, sans repères stables et où les fléaux sociaux -drogue, violence, corruption, harga- se développent, démoralisant le peuple et affaiblissant sa cohésion sociale», a-t-il en outre recommandé.

