Après avoir assuré son autonomie en matière de blé dur, l’Algérie poursuit sa stratégie visant à assurer et « sécuriser » ses stocks de céréales, notamment en blé tendre.
Ainsi, après les acquisitions effectuées aux mois de mai et juin dernier, lesquelles ont cumulés plus d’un million de tonnes en de blé tendre, une autre commande vient d’être passée.
Près de 700 mille tonnes acquis
En effet, l’Algérie vient de passer commande de près de 690 000 tonnes de blé tendre auprès de plusieurs pays, notamment la Russie et l’Ukraine, indique l’agence Reuters. Cette dernière, qui a pu vérifier le contenu de l’appel d’offre émis par l’Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC), les prix d’achat sont compris entre 260 et 261 dollars la tonne CIF (coût, assurance et fret). Le blé acheté doit être expédié en quatre périodes à partir des principales régions d’approvisionnement.
L’OAIC n’a toutefois pas confirmé cette information, car aucun communiqué sur le sujet n’a été émis et ce n’est pas vraiment une surprise, car cet organisme n’a pas pour habitude de communiquer sur ce sujet qu’il juge « sensible ».
Il est vrai que l’Algérie reste relativement discrète sur les résultats de ses appels d’offres. Néanmoins une chose est certaine, cet appel d’offres révèle à la fois la vigilance stratégique de l’Algérie face à la volatilité des marchés, et le basculement progressif vers l’Est de l’Europe. Si la France se voit écartée, la dynamique concurrentielle n’en demeure pas moins féroce, et les prochains appels d’offres seront scrutés avec attention.