L’AC Ajaccio accuse Youcef Belaïli d’escroquerie : le club corse dénonce un faux document à l’origine d’une sanction FIFA qui menace directement sa survie.
L’AC Ajaccio traverse une crise sans précédent. Déjà rétrogradé administrativement jusqu’en Régional 2, le club corse se retrouve frappé d’une interdiction de recrutement prononcée par la FIFA le 11 juillet 2025. En cause : un litige explosif avec son ancien joueur, Youcef Belaïli.
Ainsi, l’instance internationale s’appuie sur un protocole d’accord que les dirigeants ajacciens qualifient de « faux manifeste ». Selon eux, ce document, censé attester d’un engagement financier du club, n’aurait jamais existé. Al-Ahli Saudi FC, présenté comme signataire, a lui aussi nié son authenticité.
La riposte judiciaire s’organise
En effet, ce prétendu accord aurait permis à Belaïli de réclamer à Ajaccio le remboursement d’une dette de 380 000 €, initialement infligée par le Tribunal arbitral du sport au joueur lui-même. Pour les Corses, il s’agit d’une « escroquerie organisée » qui plonge l’ACA dans un état de « mort clinique », tant les conséquences sportives et économiques sont lourdes.
Face à ce qu’elle estime être une injustice manifeste, la nouvelle direction du club, entrée en fonction le 8 septembre, a décidé de passer à l’offensive. Une plainte pour faux, usage de faux et escroquerie a été déposée auprès du Procureur de la République d’Ajaccio.
Par ailleurs et dans une lettre ouverte adressée à Gianni Infantino, président de la FIFA, l’ACA demande la levée immédiate des sanctions qui empêchent tout recrutement.
Le club insiste sur le fait qu’aucune démarche n’avait été entreprise par l’ancienne direction pour contester la décision à temps, ce qui accentue aujourd’hui la gravité de la situation.
Un avenir en suspens
« Pourquoi Al-Ahli a-t-il poursuivi le joueur, et non l’AC Ajaccio, si un tel engagement existait ? » s’interroge le communiqué officiel. Pour les dirigeants, la réponse ne fait aucun doute : le document est un montage destiné à détourner une somme considérable au détriment du club.
Enfin et en attendant une réponse des instances internationales, l’ACA se retrouve au bord du gouffre. La descente vertigineuse, de la Ligue 2 jusqu’aux divisions régionales en l’espace de quelques mois, illustre l’ampleur de la crise. Privé de mercato et accablé par les dettes, le club craint pour sa survie, ses emplois et son ancrage dans la communauté ajaccienne.