Les tarifs des consultations médicales, notamment dans le privé font débat depuis plusieurs années en Algérie et chaque année on enregistre une augmentation, laquelle n’obéit à aucune règle.
Ainsi, la plupart des citoyens estiment que les tarifs pratiqués notamment chez les praticiens privés sont exagérés, alors que du côté des médecins, cette grille tarifaire est « étudiée ». Le nouveau ministre de la Santé, M.Mohamed Sedik Aït Mesoudane , semble vouloir mettre de l’ordre dans cette « jungle » des consultations médicales.
Une révision générale de de la nomenclature
En effet, le ministre de la Santé, a annoncé l’élaboration prochaine d’une proposition de tarification pour l’ensemble des prestations de santé dans le secteur privé.
Ce projet, mis en place en collaboration avec des experts du domaine, repose sur une étude des coûts réels des soins tant dans le secteur public que privé. Il vise à alléger les charges financières qui pèsent sur les patients et à jeter les bases d’un nouveau système contractuel avec les organismes de sécurité sociale.
Dans une réponse écrite datée du 21 septembre, adressée au député Abdelrahmane Salhi à l’Assemblée populaire nationale, le ministre a précisé que la concrétisation de cette réforme nécessite une révision de la nomenclature générale des actes professionnels des médecins, pharmaciens, chirurgiens-dentistes et auxiliaires médicaux. Ce document, encadré par le décret exécutif n°05-257 du 20 juillet 2005, n’est plus en adéquation avec les évolutions scientifiques et économiques actuelles.
Des spécialités médicales déjà concernées par le nouveau dispositif
Le ministre a souligné que son département œuvre à définir une grille tarifaire basée sur les coûts réels de traitement, dans l’objectif d’instaurer une couverture plus équitable des soins de santé pour les assurés sociaux. Cette initiative devrait permettre à terme de consacrer le principe de gratuité des soins, tout en améliorant la qualité des prestations et en élargissant l’accès aux services de santé.
Certaines spécialités médicales sensibles bénéficient déjà de cette réforme, notamment la chirurgie cardiaque et la dialyse. Le dispositif sera progressivement étendu à d’autres disciplines, permettant ainsi aux citoyens de recourir au secteur privé sans devoir supporter des frais excessifs hors couverture sociale.
Le projet introduit également un mécanisme de remboursement direct des soins par les organismes de sécurité sociale selon un système contractuel, renforçant ainsi l’équité et la transparence du financement de la santé.
