Les fortes averses qui se sont abattues depuis vendredi 26 septembre 2025 sur plusieurs régions du pays, notamment Médéa, Tiaret, M’Sila et Sétif pour ne citer que ces wilayas, ont été dramatiques.
Ainsi et selon le dernier bilan de la Protection civile, publié ce dimanche 28 septembre, ces précipitations ont coûté la vie à sept personnes, dont quatre enfants. La même source précise que les éléments de la Protection civile, ont pu porter secours à 66 personnes.
Ce lourd bilan interpelle au plus haut niveau, tout en sachant que les autorités publiques, avaient lancé dès le début de ce mois de septembre, une stratégie préventive rigoureuse visant à limiter les pertes humaines et matérielles dues aux intempéries.
Pourtant, tout a été mis en place
En effet, au cœur de ce dispositif lequel a visiblement mal fonctionné, figurent plusieurs actions prioritaires : l’identification des points noirs, la réactivation des mécanismes de veille, ainsi que le lancement de vastes campagnes de nettoyage des oueds, des canaux d’évacuation et des réseaux d’assainissement.
Ces mesures ont pour but d’assurer l’écoulement fluide des eaux pluviales et d’éviter toute obstruction susceptible de provoquer des inondations.
Des correspondances officielles, émanant du ministère de l’Intérieur et du ministère des Ressources en eau, ont été adressées à l’ensemble des walis et des offices de l’assainissement à travers le pays. Ces consignes incluent notamment le nettoyage anticipé des réseaux d’assainissement et des avaloirs, souvent responsables de l’élévation du niveau des eaux dans les zones urbaines en cas d’obstruction.
Recensement des zones à risque
Les circulaires ministérielles insistent également sur la nécessité d’un recensement exhaustif des points critiques exposés aux risques d’inondation. Cela concerne tant les quartiers résidentiels que les grands axes routiers. L’objectif est de traiter ces zones vulnérables avant l’intensification des précipitations, en coordination avec les services techniques locaux : offices d’assainissement, APC, et directions des travaux publics. Ce travail collaboratif est présenté comme essentiel pour éviter tout retard ou négligence pouvant aggraver les dégâts en cas d’intempéries.
Surveillance renforcée des infrastructures hydrauliques
Autre volet clé de la stratégie : le suivi régulier des ouvrages hydrauliques afin de garantir leur efficacité à absorber les flux d’eau. Des comités spécialisés ont été chargés de superviser les travaux sur le terrain, avec obligation de rédiger des rapports périodiques transmis aux autorités compétentes. Ces mesures s’inscrivent dans une démarche visant à renforcer la capacité d’intervention des services publics, souvent mis à rude épreuve lors des épisodes pluvieux extrêmes.
Coordination avec la Protection civile
Le plan prévoit également une étroite collaboration avec la Protection civile, en vue d’élaborer des plans d’intervention locaux, souples et immédiatement applicables en cas de crise. Une attention particulière est portée aux zones déjà touchées par des catastrophes naturelles dans le passé, afin d’anticiper tout scénario extrême.
Parallèlement, une vaste campagne de nettoyage est en cours sur l’ensemble du territoire national. Elle cible les oueds, les caniveaux, les accotements des routes et les réseaux secondaires, avec pour objectif d’éliminer toute obstruction potentielle qui pourrait aggraver la situation en période de fortes pluies.
Sayoud ordonne une enquête approfondie
Face à ces inondations meurtrières, le ministre de l’Intérieur, des Collectivités locales et des Transports, M. Saïd Sayoud, a réuni ce dimanche ses cadres au Palais du Gouvernement.
Ainsi, M. Sayoud, a évoqué le lourd bilan des dernières intempéries. Dans ce contexte dramatique, des opérations de secours d’envergure ont été déployées afin de limiter les pertes humaines et matérielles. Un témoignage marquant a retenu l’attention : alors que les intempéries bouleversaient le quotidien, des habitants ont vécu simultanément des moments de joie et de douleur « quatre mariages et un enterrement », image saisissante de la résilience et des contrastes de la vie face aux épreuves climatiques.
Dans ce sens, le ministre Sayoud, a ordonné des « enquêtes approfondies » et des expertises techniques, menées sous la supervision de l’Inspection générale, de la Délégation nationale aux risques majeurs et de l’Office national de météorologie. Ces démarches visent à identifier avec précision les causes réelles des dommages enregistrés.
Les éléments de la Protection civile salués
En outre, le ministre a insisté sur la vérification de l’application des mesures préventives déjà prescrites. Il a rappelé que toute forme de négligence serait sévèrement sanctionnée. Il a également souligné la nécessité d’activer pleinement le rôle des comités locaux de vigilance et de renforcer le suivi des fluctuations météorologiques dans chaque wilaya.
Enfin, dans le même contexte, M. Sayoud a tenu à saluer l’engagement et le courage des agents de la Protection civile. Leur mobilisation rapide et efficace lors de cette période difficile a permis de sauver de nombreuses vies, illustrant le rôle central de ces équipes dans la gestion des crises climatiques.

