Les gisements d’or de Tirek et d’Amesmessa, à 500 kilomètres au sud-ouest de la wilaya de Tamanrasset, font l’objet d’une attention particulière de la part de l’Etat algérien.
Ainsi, depuis la divulgation du scandale de l’empoisonnement au Cyanure en 2015 qui avait coûté la vie à sept travailleurs de l’entreprise d’exploitation des mines d’or (Enor), ces mines sont restés dans l’ombre et les pouvoirs publics cherchaient le « bon partenaire », afin de rlancer une étude approfondie au sujet de leur potentiel et éventuellement entamer l’exploitation de ces gisements.
L’or de Tamanrasset au centre des discussions
En effet, après les australiens LionsBridg, dont la candidature n’a pas été retenue pour des motifs techniques et un financement insuffisant, une multinationale indienne, semble lorgner des très près sur le « filon » de Tamanrasset. Il s’agit de la compagnie indienne Sreevel Minerals, cconsidérée comme l’une des sociétés minières internationales les plus importantes, car son expérience et ses projets s’étendent aux pays d’Asie, du Pacifique, d’Afrique, d’Europe et d’Amérique du Nord.
Dans ce sens et après les chinois du CITIC Group et sa filiale CITIC Construction, le PDG du Groupe Sonarem, a reçu le PDG du groupe Sreevel Minerals, afin de discuter des modalités et moyens de la reprise des activités de ces deux gisements aurifère au cours de l’année 2026. Selon un communiqué de la Sonarem, le PDG de cette dernière, M.Belckacem Soltani, reçu ce lundi 6 octobre 2025, le représentant de ladite multinationale, M.Darshan Rasinivasan. Cette rencontre marque une nouvelle étape dans la relance du secteur aurifère national, avec pour ambition de valoriser le potentiel minier du sud algérien grâce à un partenariat stratégique et technologique.
Une coopération tournée vers la technologie et la formation
Dès l’ouverture des échanges, les deux parties ont concentré leurs discussions sur les projets d’exploitation et de revitalisation des mines d’or de Tirak et d’Amssamasa, situées dans la wilaya de Tamanrasset.
Ces gisements, parmi les plus prometteurs du pays, devraient connaître une nouvelle phase de développement d’ici 2026, grâce à l’apport d’expertise et de technologies de pointe que propose la société indienne Sreevel.
Dans cette perspective, M. Soltani a mis en avant la stratégie de Sonarem visant à moderniser les méthodes d’extraction aurifère et à valoriser les ressources précieuses du sous-sol national.
Il a souligné les dispositions incitatives de la nouvelle loi sur les activités minières, conçue pour attirer des partenaires étrangers et favoriser le transfert de compétences vers les équipes locales.
Pour sa part, M. Rasinivasan a réaffirmé la volonté de Sreevel de s’impliquer durablement dans ce partenariat, en mettant à disposition ses technologies d’exploitation souterraine à grande profondeur et en assurant la formation de la main-d’œuvre algérienne.
Un levier pour la diversification des exportations
Au-delà du volet technique, cette coopération s’inscrit dans une vision économique plus large : celle de la diversification des exportations hors hydrocarbures. L’exploitation responsable et la valorisation de l’or constituent en effet un axe stratégique du développement minier national, soutenu par les plus hautes autorités du pays.
Le partenariat avec Sreevel devrait ainsi contribuer à faire de l’or algérien un moteur de croissance durable et un vecteur d’innovation industrielle.
Enfin, les deux parties ont convenu d’organiser prochainement une visite technique dans les mines de Tamanrasset.
Cette mission permettra d’évaluer les conditions d’exploitation actuelles et de préparer une feuille de route commune pour la mise en œuvre concrète du partenariat aurifère. Cette collaboration, alliant savoir-faire algérien et technologie indienne, ouvre la voie à une nouvelle ère pour l’extraction de l’or en Algérie.