Après près de deux ans d’un conflit sanglant à Ghaza, l’entité sioniste et le Hamas ont conclu un accord de cessez-le-feu historique, assorti d’une libération d’otages, dans le cadre d’un plan de paix présenté par l’ancien président américain Donald Trump.
Toutefois et en dépit de cet accord déjà qualifié d’historique par le Hamas, Israël et l’administration Trump, la fin de l’agression israélienne sur Ghaza n’est cependant pas définitivement actée et le précédent cessez-le-feu le feu conclu en janvier dernier, est en la preuve éclatante de la fourberie israélienne.
Une libération massive d’otages et de prisonniers
En effet, le plan, dévoilé le 29 septembre dernier depuis la Maison Blanche, prévoit une série de mesures progressives : libération des otages israéliens encore en vie, échanges avec des prisonniers palestiniens, retrait partiel de l’armée sioniste de Ghaza et début d’une reconstruction du territoire, ravagé par deux années de guerre.
Selon un responsable du Hamas cité par l’AFP, les derniers otages israéliens vivants, au nombre d’au moins 20 sur les 47 toujours retenus, seront libérés en une seule vague. En échange, Israël s’est engagé à libérer près de 2000 détenus palestiniens.
Donald Trump a confirmé l’accord sur son propre réseau social, précisant que 28 otages sont morts durant leur captivité, mais que leurs corps seront remis aux familles dans les prochains jours. Le président américain a évoqué une « journée historique pour le Moyen-Orient », promettant que cet accord pourrait « changer le destin de la région pour les 3000 prochaines années ».
Une première phase sous haute surveillance
L’accord signé ce jeudi en Égypte inaugure la première phase d’une feuille de route plus large. L’entité sioniste a présenté des premières cartes concernant le retrait partiel de ses troupes, bien que les détails sur la ligne de retrait et le calendrier restent flous. Le Hamas, de son côté, affirme avoir obtenu un accord mettant fin à la guerre.Le Premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou a tenu à nuancer la portée de l’accord : selon lui, l’armée israélienne continuera d’occuper certaines zones de Ghaza, tant que le Hamas ne sera pas désarmé.
Une réaction « prudente » mais optimiste de la communauté internationale
L’annonce de cet accord a provoqué une vague d’émotion dans le sud de la bande de Ghaza, notamment à Al-Mawassi, où des dizaines de milliers de déplacés vivent dans des conditions précaires. Le Qatar, médiateur clé dans les négociations, a confirmé que l’accord inclut également l’entrée d’aide humanitaire dans le territoire, en proie à la famine selon les Nations unies.
Les réactions diplomatiques n’ont pas tardé. La cheffe de la diplomatie européenne, Kaja Kallas, a salué une « réussite diplomatique majeure » et promis le soutien de l’Union européenne à la mise en œuvre du processus. Le Premier ministre britannique Keir Starmer a parlé d’un « profond moment de soulagement », tout en appelant à une levée immédiate des restrictions sur l’aide humanitaire à Ghaza.
Un accord fragile sur fond de tensions persistantes
Malgré cette avancée, de nombreuses incertitudes demeurent. Deux précédentes trêves, en novembre 2023 et au début de l’année 2025, avaient échoué après quelques jours, malgré des échanges de prisonniers.
Depuis le début de la guerre, déclenchée après l’attaque du 7 octobre 2023, plus de 67.000 Palestiniens ont été tués selon le ministère de la Santé à Ghaza, dans une campagne militaire sioniste d’une ampleur sans précédent. L’ONU accuse cette dernière de commettre un génocide dans le territoire.
Ce premier accord, s’il marque un tournant, n’est que le début d’un processus complexe. Donald Trump, qui s’est attribué le mérite de cette percée diplomatique, imagine déjà « un comité de la paix » composé de pays de la région pour superviser la reconstruction de Ghaza. Il affirme que « le Moyen-Orient est prêt à se rassembler », évoquant un avenir où la stabilité pourrait l’emporter sur le conflit. Reste à voir si la promesse de paix tiendra face aux nombreux défis politiques, militaires et humanitaires encore en suspens.

