Entre le sénateur du FFS Mohamed Klalèche et le ministre de l’Education nationale, Mohamed Sghir Saâdaoui, la polémique est toujours d’actualité.
Ainsi, après la « prise de bec » lors de la proclamation des résultats du BEM, où le sénateur avait « recadré » le MEN au sujet de la première position à l’échelle nationale de Tizi-Ouzou, les deux hommes se livrent encore une fois à la polémique.
Enseignement de Tamazight : « générale et obligatoire »
En effet, tout est parti d’un post de M. Klalèche sur son compte Facebook, où il avait rendu public l’échange qu’il a eu avec le ministre de l’éducation nationale, notamment à propos de la généralisation de l’enseignement de la langue Amazigh à l’école. « M. Saâdaoui a pris l’engagement de généraliser et rendre obligatoire l’enseignement de la langue tamazight dans toutes les écoles du pays, une décision qui marque une avancée significative pour la reconnaissance et la promotion de cette langue et de sa culture », avait annoncé le sénateur.
Ce dernier ajoutera que le ministre de l’Éducation nationale, lui fera savoir qu’une « enveloppe conséquente » dédiée à la réhabilitation des infrastructures scolaires des cycles moyen et secondaire dans la wilaya de Tizi-Ouzou, soulignant l’importance des conditions d’apprentissage adéquates pour les élèves.
Saâdaoui « déplore » l’empressement de Klalèche
Ces « révélations » ont suscité l’ire de Mohammed Sghir Saâdaoui, estimant qu’elles n’étaient pas destinées à être rendu public. Dans ce sens, le département de M. Saâdaoui, a réagi dans la soirée du jeudi 9 octobre 2025 via un communiqué officiel, dans lequel il déplore l’attitude de M. Klalèche, sans toutefois le nommer. « Le ministère de l’Éducation nationale déplore la diffusion sur certaines pages de réseaux sociaux de publications attribuées à des entités ou personnes prétendant parler au nom du ministère », est-il mentionné, car le post du sénateur, a été, il est vrai énormément repris sur les réseaux sociaux. « Ces messages insinuent que des déclarations ou informations auraient été discutées lors d’une réunion privée avec le ministre. En réponse, le ministère réaffirme que toute décision ou position officielle prise par le ministre est communiquée exclusivement via la page officielle du ministère, à travers des communiqués ou des déclarations médiatiques formelles », précisera le ministère de l’Éducation nationale.
Cette polémique, intervient, faut-il le souligner au moment où le Haut-commissariat à l’amazighité (HCA), vient de remettre en cause de manière officielle et publique le caractère « facultatif » de l’enseignement de Tamazight à l’école et en plaidant pour sa généralisation à travers l’ensemble du territoire national.