Le wali de Bouira, M.Abdelkrim Lâamouri en habile communicant, a profité de la Journée nationale de la presse, célébrée le 22 octobre dernier, pour faire son bilan.
Ainsi et après « évacué » les congratulations d’usage en pareille occasion, le chef de l’exécutif local, dressera un vaste tableau des réalisations entreprises sous sa coupe, à savoir depuis 2022 jusqu’à présent. Hydraulique, santé, investissement et développement local, tous les secteurs ou presque ont été abordés par le wali Lâamouri.
Un nouvel hôpital pour Bouira ?
En effet et pour ce qui est du secteur de la santé à Bouira, le wali annoncera que l’ancien siège de la wilaya va être à être « à 99.99% » affecté à la direction de la santé publique (DSP). « Je peux l’affirmer à 99.99%, l’ancien siège de la wilaya de Bouira sera affecté à la direction de la santé et libre à elle d’en disposer comme bon lui semble » , a-t-il indiqué. Cette annonce préfigure d’un projet d’un nouvel hôpital à Bouira, ou du moins, d’une annexe de l’actuel EPH Mohamed Boudiaf, lequel est devenu trop exiguë pour contenir le flux incessant de patients.
Par ailleurs, le wali de Bouira évoquera également la relance de plusieurs projets liés à la santé publique, notamment les projets d’hôpitaux à M’chdellah et Bordj Okhries, ainsi que la réception « prochaine » d’une unité d’hémodialyse au niveau de l’hôpital d’Ain Bessam. « Certes, tout n’est pas parfait, mais la volonté est là et les moyens aussi. Nous devons encore faire des efforts, néanmoins, nous avons parcouru une bonne partie du chemin en trois ans », a-t-il fait remarquer.
Deux projets structurants « dans les tuyaux »
Ensuite, le premier magistrat de Bouira, qui a monopolisera la parole pendant près de 30 minutes, abordera le secteur de l’hydraulique et plus précisément les projets d’alimentation en eau potable. Sans directement et explicitement s’attribuer le mérite, Abdelkrim Lâamouri, notera le fait que Bouira a bénéficié ces trois dernières années d’une multitude de projets relatifs à l’amélioration du raccordement en eau potable. Il citera en premier lieu le projet en cours du raccordement de Bouira à partir de la station de dessalement d’eau de mer de Béjaïa. Un projet qui devrait être opérationnel d’ici le premier semestre 2026.
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Un autre projet qui est actuellement en « phase d’études » celui du raccordement du barrage de Koudiet Acerdoune aux eaux de la station de dessalement de Cap Djinet (Boumerdès), d’un montant de 3400 milliards de centimes. « Bouira a énormément souffert du manque d’eau. Le secteur de l’hydraulique était quelque peu défaillant, cependant, nous avons pu, grâce aux efforts de tous, rétablir les choses et d’ici quelques mois, nous allons récolter les fruits de nos efforts », a-t-il en outre assuré. Dans le même sillage, l’orateur citera également le projet de rénovation du réseau d’AEP de la ville de Bouira, lequel est selon ses dires, « pratiquement achevée ».
Investissements : la Z.I de Sidi Khaled en faire-valeur
S’agissant du volet investissement, le wali de Bouira s’est montré quelque peu expéditif. Il s’est contenté de souligner que la zone industrielle de Sidi Khaled, dans la commune d’Oued El-Bardi « tourne à plein régime », tout en invitant la presse à se rendre sur place et y réaliser des reportages.
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M. Lâamouri évoquera également la zone industrielle de Dirah (sud de Bouira), laquelle est actuellement en plein chantier de viabilisation. Toutefois le wali de Bouira, a soigneusement omis de mentionner combien de postes de travail génère la fameuse zone de Sidi Khaled ? Et bien, la réponse a été donnée par le président de la République, en personne lors de la dernière de Foire internationale d’Alger. « Pas beaucoup ! », a déploré le président Tebboune.
Hygiène publique : La « dérobade » du wali Lâamouri
Autre point qui a été « survolé » par le premier magistrat de Bouira, est celui relatif à l’hygiène publique. Le conférencier de la circonstance, s’en est directement pris aux APC. « Il faudrait que le wali se déplace en personne pour relever les points noirs et demander à l’APC de faire son travail ? L’hygiène est l’affaire de tous et même le citoyen est impliqué. L’hygiène est l’affaire de tous », a-t-il martelé.
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Là encore, le wali de Bouira fera une « petite omission », dans le sens où dans sa récente intervention, le ministre de l’intérieur et des Collectivités locales et Transports, M. Saïd Sayoud, a proposé une vision renouvelée de la gestion des déchets, fondée sur une approche économique. Il a en effet souligné que les déchets ne doivent plus être perçus comme un simple fardeau, mais comme une ressource potentielle, susceptible de générer richesse et emplois à travers des actions de tri, de récupération et de valorisation. Une mission qui incombe aux walis de la République et à Bouira, cette approche est pratiquement inexistante.
En tout état de cause, le wali de Bouira a profité de la cérémonie de la Journée nationale de la presse pour défendre son bilan, tout en espérant une hypothétique reconduction ou mieux, une promotion à l’image de l’actuel ministre des Travaux publics et ex-wali d’Annaba
