Le Conseil de sécurité des Nations unies, vient de choisir le camp de l’illégalité international dans le dossier du Sahara occidental.
Ainsi, en optant pour le plan d’autonomie proné par le Makhzen marocain et sous la pression des États-Unis, les membres du Conseil de sécurité, ont adopté par 11 voix pour, aucune contre et 3 abstentions – l’Algérie ayant refusé de participer au vote.
Amar Bendjama : « la décision finale reviendra au peuple ! »
En effet, M.Amar Bendjama, le représentant permanent de l’Algérie auprès des Nations Unies à New York , a déclaré « Mon pays n’a pas participé au vote sur le projet de résolution, par souci de se désolidariser, par responsabilité, d’un texte qui ne reflète pas les principes internationaux relatifs à la décolonisation». Bendjama ajoutera : « La décision finale concernant l’avenir du Sahara occidental ne peut revenir qu’au peuple qui vit encore sous le joug colonial. ».
Le représentant permanent de l’Algérie auprès de l’ONU a déploré, par ailleurs, l’échec du président Trump à instaurer la paix dans la région. « La résolution adoptée ne crée pas encore le momentum et les conditions nécessaires pour une réussite où tout le monde est gagnant. Qui ne laisse ni vainqueur ni vaincu » a-t-il relevé.Il a assuré également que ce conflit latent ne trouverait son épilogue que dans « le respect du droit inaliénable du peuple du Sahara occidental à disposer de lui-même. C’est la seule solution qui garantirait une paix véritable et une stabilité durable dans la région ».
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Enfin, M.Bendjama, affirmé que l’Algérie, en tant que pays voisin, avait participé « de bonne foi» et de «manière constructive» aux consultations sur le texte proposé. Cependant, souligne-t-il, la version finale présente encore des «lacunes et des imperfections» et ne répond pas aux aspirations du peuple sahraoui, qui lutte depuis plus de cinquante ans pour son droit à l’autodétermination.
Le vote de la honte !
À travers ce vote honteux, lequel foule au pied les fondements des Nations unies, le Conseil de sécurité, a révélé au monde entier qu’il n’est plus le garant de la légalité et la légitimité internationale. Au contraire, ce Conseil est désormais acteur actif de l’hégémonie et la répression des peuples en leur refusant le droit à l’autodétermination, en s’inclinant et cautionnant la logique du fait accompli et de l’hégémonie.
Le Makhzen marocain, soutenu activement par la France et les Émirats arabes unis, ont multiplié les entretiens bilatéraux, avec pour objectif de rallier les membres non permanents et d’obtenir les neuf voix nécessaires à l’adoption. Le «plan de la honte» soutenu par Rabat mentionne une «autonomie sous souveraineté marocaine», et estime qu’il « pourrait représenter la solution la plus réalisable » et donc être la « base » de futures négociations pour résoudre ce conflit vieux de 50 ans.
