Face à une hécatombe routière qui coûte chaque année la vie à des milliers d’Algériens, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a décidé de frapper fort.
Ainsi, en présidant, hier, une réunion du Conseil des ministres, il a dévoilé quatre nouvelles orientations majeures destinées à encadrer plus strictement les comportements sur les routes et à renforcer les moyens de contrôle et de prévention. Une série de mesures qui traduisent la volonté de l’État de mettre un terme au “terrorisme routier”.
Un certificat obligatoire pour avoir son permis en poche
En effet et dans ce contexte, le ministre de la Justice, garde des Sceaux, Lotfi Boudjemaa, a annoncé une nouvelle mesure visant à renforcer la sécurité routière en Algérie : la présentation d’un certificat attestant de la non-consommation de stupéfiants et/ou de substances psychotropes deviendra désormais obligatoire pour l’obtention du permis de conduire.
Invité du Forum de la Radio nationale, le ministre a expliqué que le nouveau projet de loi sur la circulation routière prend en compte l’ensemble des facteurs à l’origine des accidents de la route. Ce texte, a-t-il précisé, s’inscrit dans une stratégie nationale de prévention dotée d’une feuille de route claire pour réduire le nombre de drames sur les routes.
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Lotfi Boujemâa a également souligné que le nouveau cadre législatif sera plus strict et plus rigoureux, en introduisant pour la première fois la responsabilité de certaines institutions dans les accidents de la route, afin de garantir le respect généralisé du code de la route.
Les auto-écoles seront tenues d’appliquer cette nouvelle exigence, considérée comme une mesure préventive essentielle destinée à assurer la formation de conducteurs responsables et aptes à la conduite et leur accorder le permis de conduire.
Une réforme saluée au plus haut niveau de l’État
Lors du dernier Conseil des ministres, le président Abdelmadjid Tebboune a salué les mesures renforcées prévues par le projet de loi sur la circulation routière, estimant qu’elles représentent une avancée majeure dans la régulation du trafic.
Le texte, qui comprend plus de 50 nouvelles dispositions réparties sur 193 articles, touche à plusieurs volets : les écoles de conduite, les conducteurs, les dispositifs de contrôle et les véhicules.
Le chef de l’État a par ailleurs instruit le gouvernement de faciliter le travail de la justice et des forces de l’ordre, notamment par la désignation d’agents assermentés chargés d’enquêter sur les accidents et de lutter contre la falsification des documents.
Il a aussi ordonné la mise en place de contrôles médicaux réguliers et inopinés pour les conducteurs professionnels, ainsi que l’équipement des agents de contrôle routier en technologies modernes capables de détecter la consommation de drogue et de vérifier le respect des charges autorisées.
Une lutte accrue contre la drogue
En parallèle, le nouveau projet de loi sur la prévention contre les stupéfiants et les substances psychotropes introduit des sanctions sévères à l’encontre des trafiquants opérant dans ou aux abords des établissements scolaires.
Ces sanctions incluent notamment la déchéance de la nationalité acquise pour les personnes condamnées et l’interdiction de séjour sur le territoire algérien pour les ressortissants étrangers impliqués dans ces activités.
Avec ces réformes, les autorités algériennes affichent clairement leur détermination à renforcer la discipline sur les routes et à éradiquer les comportements à risque liés à la drogue, dans le but de préserver des vies et d’assurer une circulation plus sûre sur l’ensemble du territoire.

Un commentaire
Taz. Pour arretwr lhecatombe IL faut revenir a lancien systeme pour lobtention du PC et le non donner en 45 hours.