La contrefaçon touche pratiquement tous les segments des produits en Algérie. Cela va du simple stylo à bille au prêt à porter, en passant par les ustensiles de cuisine, les articles ménagers et électroménagers, les pièces détachées de véhicules… etc.
Bref, la quasi-totalité des produits que consomment les citoyens provient de « l’industrie de la copie ».
D’ailleurs, selon une analyse faite par les services de la Douane, 68% des produits importés sont contrefaits. Plus inquiétant encore, la même analyse a démontré une explosion des produits contrefaits qui pénètrent au territoire algérien, avec une hausse de 163% par rapport aux années précédentes. Cependant, le créneau le plus porteur, est sans conteste celui des téléphones mobiles.
l’ARPCE monte au créneau !
Ainsi, les boutiques spécialisées en téléphonie foisonnent d’appareils mobiles de toutes marques confondues, qui sont, pour leur plus grand nombre, des produits contrefaits. Ce constat a été établi par l’Autorité de régulation de la poste et des communications électroniques (ARPCE). Cette dernière, laquelle est considérée comme étant le « gendarme » des télécommunications en Algérie, vient de lancer l’alerte contre les téléphones « non-certifiés » par ses services.
En effet et dans un communiqué rendu public le 10 novembre 2025, cette autorité attire l’attention des citoyens sur « les risques graves » liés à l’achat et à l’utilisation d’appareils terminaux ( téléphones mobiles, tablettes) non homologués et qui n’ont pas été soumis aux «tests nécessaires» et ne répondent pas aux exigences techniques et réglementaires en vigueur.
Quelles sont les risques liés aux téléphones non-homologués ?
Ainsi et selon l’ARPCE, l’achat et l’utilisation d’appareils terminaux non homologués expose à :
- Un risque de coupure de communication dans les moments critiques et d’inaccessibilité des numéros d’urgence : ces appareils peuvent rencontrer des problèmes de compatibilité avec les réseaux nationaux des opérateurs, ce qui rend impossible l’accès à certains services essentiels, notamment les numéros d’urgence tels que la police, la protection civile ou les secours.
- Une détérioration de la qualité de la communication.
- Des risques pour la santé (rayonnements) : les appareils non homologués peuvent dépasser les limites autorisées en matière de rayonnements émis, exposant ainsi l’utilisateur à des risques pour la santé.
Un label signe de conformité et sécurité
Enfin et dans le but de garantir la sécurité, la qualité des communications et la fiabilité des téléphones sur les réseaux nationaux, l’Autorité de régulation de la poste et des communications électroniques invite les consommateurs à vérifier, avant tout achat, que l’appareil porte une étiquette permanente portant la mention « Approuvé par l’ARPCE » suivie du numéro d’homologation de l’Autorité de régulation.
Cette étiquette précise cette autorité, est la garantie que l’appareil est fiable et conforme aux tests de conformité effectués par l’autorité de régulation.
