Après une période de régression, notamment à cause de la politique « protectionniste » de l’Algérie initiée par le ministre du Commerce extérieur, M.Kamel Rezig, les importations en Algérie, ont connu « bond » significatif durant les six premiers mois de 2025.
Ainsi et selon les dernières statistiques de l’Office national des statistiques (ONS), publiées ce vendredi 14 novembre 2025, les importations de l’Algérie durant le premier semestre de l’année en cours, ont enregistré une hausse de près de 29% par rapport à la même période de 2024.
29 milliards de $ d’importation en six mois
En effet et d’après l’ONS, l’Algérie a importé pour plus de 29 milliards de dollars, soit 3767 milliards de dinars en le 31 décembre 2024 et le 30 juin 2025, soit une hausse de 28,4% comparativement à l’exercice écoulé et durant le même période. «Au premier semestre 2025, les importations ont enregistré une hausse significative de 24,8%, atteignant 3 767,0 milliards de dinars, contre 3 018,3 milliards au cours du premier semestre 2024», souligne le rapport de l’ONS.
Lire Aussi : Importation : Quid du programme prévisionnel
Cette tendance n’est pas une surprise, mais elle confirme une « ouverture » de l’Algérie aux marchés extérieurs. En 2024, les importations ont bondi de 9,6 %, atteignant 6352,1 milliards DA contre 5794 milliards DA en 2023. Cette tendance haussière, confirme un « recadrage » de la politique commerciale du pays, notamment lorsque le chef de l’État, M.Abdelmadjid Tebboune, avait souligné que l’Algérie n’ « jamais fermé » ses importations. Le ministre du secteur, M.Kamel Rezig, a été contraint de « revoir sa copie » en lâchant du lest par rapport aux restrictions à l’importation, qu’il avait imposé, créant de facto, des «perturbations» dans l’approvisionnement de certains produits.
Pourquoi les exportations ont baissé?
En revanche, le document de l’Office national des statistiques, mentionne que les exportations ont connu une baisse de 8,5%, s’établissant à 3 055,6 milliards de dinars contre 3 338,3 milliards un an auparavant. «Cela a entraîné un déficit commercial de 711,5 milliards de dinars et un recul du taux de couverture à 81,1%», précise l’ONS.
Selon la même source, au premier semestre 2025, la valeur des exportations a diminué de 8,5% par rapport à la même période de 2024, en raison d’une baisse combinée des volumes (-1,2%) et des prix (-7,4%).
Cette baisse des prix s’explique, toujours selon l’ONS, principalement par le recul enregistré dans la catégorie des hydrocarbures, dont les prix ont baissé de 8,2% et les volumes ont également diminué de 2,1%. «Les exportations hors hydrocarbures ont, quant à elles, enregistré une hausse en volume de 8,6% et une hausse des prix de 3,0%, soit une augmentation globale en valeur de 11,8% sur la période», expliquent les analystes de cet organisme.
Ce dernier, souligne dans son rapport que la structure des exportations algériennes, toujours dominée par les hydrocarbures, rend le pays vulnérable aux fluctuations des marchés internationaux. En 2024, la baisse des prix à l’exportation est ainsi largement liée à la chute des cours énergétiques mondiaux.
