Après une longue période de «paix sociale» dans le secteur névralgique du transport ferroviaire en Algérie, les cheminots viennent de paralyser le trafic ferroviaire en Algérie
Ainsi, la Fédération nationale des travailleurs des chemins de fer, affiliée à l’Union générale de travailleurs algériens (UGTA), a déclenché ce mercredi 26 octobre 2025, une grève surprise des transports ferroviaire, afin de réclamer une série de mesures socio-professionnelles.
Des revendications restées sans réponse
En effet, cette décision radicale intervient après des mois de tensions avec l’administration, accusée d’ignorer les revendications sociales et d’entraver l’action syndicale.
Dans sa lettre, la Fédération énumère une série de griefs, dont :
● Le non-paiement des augmentations salariales promises depuis 2023, pourtant décidées par le président de la République.
● Des « mesures répressives » contre les syndicalistes, avec des accusations d’ingérence dans les activités de la Fédération.
● Une dégradation des conditions de travail et un climat social tendu.
● Des recrutements opaques, marqués par du népotisme et du favoritisme, selon le syndicat.
● La marginalisation des compétences et une gestion contestée des services sociaux, privant les employés de droits comme l’accès aux colonies de vacances.
La Fédération souligne avoir multiplié les alertes auprès des ministères concernés (Transports, Travail) sans obtenir de réponse satisfaisante. Face à ce qu’elle qualifie de « fermeture totale au dialogue », elle passe à l’action en déclenchant une grève illimitée, laquelle a paralysé le réseau ferroviaire. Elle appelle les autorités à « une intervention urgente », invoquant les lois sur la médiation et l’arbitrage, pour éviter une crise prolongée.

