Le processus d’entrée en exploitation du gisement de zinc et de plomb à Oued Amizour à Bejaïa, vient de franchir une nouvelle étape.
En effet et selon Mme Nadjiba Bourenane, directrice générale des Mines au ministère de l’Energie et des Mines, les études de faisabilité et les procédures administratives concernant ce gisement viennent d’être finalisées.
Ainsi et s’exprimant lors d’un entretien accordé à nos confrères de l’agence APS, Mme Bourenane, a souligné que l’étude de faisabilité incluant les aspects techniques, notamment l’exploration, l’exploitation, le traitement, la planification minière et l’impact environnemental « a été achevée ».
L’impact environnemental pris en considération
Selon elle, ces études ont été réalisées par des bureaux internationaux avec le concours des autorités locales et nationales, des acteurs de la société civile et de la communauté universitaire, ainsi que des bureaux d’études nationaux.
S’agissant du volet environnemental, lequel a suscité des interrogations auprès des associations écologiques et les riverains de ce projet, la directrice générale des Mines au ministère de l’Energie et des Mines, s’est montrée rassurante.
« Sur le plan de l’environnement, toutes les études nécessaires ont été achevées et validées par les autorités compétentes pour évaluer l’impact de l’exploitation du gisement, avec le choix d’une méthode d’exploitation souterraine appropriée qui permet la préservation du site et répond aux impératifs environnementaux. Il s’agit de la méthode dite de chambre remblayée descendante approuvée par les services compétents », a fait savoir Mme Bourenane.
La libération des assiettes de terrain entamée
Pour ce qui est de la libération des assiettes de terrain en vue de lancer le processus d’exploitation, Mme Bourenane, a indiqué que ses services travaillent de concert avec ceux de la wilaya de Béjaïa.
En effet, la société mixte algéro-australienne « Western Mediterranean Zinc » (WMZ) chargée de la réalisation du projet, devra, d’après Mme Bourenane, entamer prochainement les étapes d’exploitation du site consistant en le lancement les travaux de l’ouverture de la mine.
« La parution du décret sur la déclaration de l’utilité publique du projet permettra de lancer les opérations de régularisation juridiques des terrains des riverains situés dans le périmètre de la mine », a-t-elle expliqué.
Enfin, elle a également fait savoir qu’une nouvelle reconfiguration des parts dans la société en charge du projet a été opérée afin de se conformer à la règle 51/49″ de la loi de Finances 2020 dont les dispositions imposent à la partie algérienne de détenir la majorité des parts.
A titre indicatif, le gisement d’Amizour, lequel s’étend sur une superficie de 234 hectares, avec des réserves estimées à 34 millions de tonnes, pour une valeur estimée à 78 milliards de dollars, peut assurer une production annuelle de 169.000 tonnes de concentré de zinc et 30.000 tonnes de plomb.
R.B
