Le président de la République, a appelé à un partenariat « gagnant-gagnant » entre le continent noir et la Russie. « L’Algérie aspirait à un partenariat afro-russe fort et mutuellement bénéfique, à même de permettre l’émergence d’un ordre mondial juste, basé sur le respect des principes du Droit international et du multilatéralisme », affirmé M. Tebboune.
L’endettement ou le « châtiment de Sisyphe »
En effet, et dans une lettre lue en son nom, par le Premier ministre, Aïmene Benabderrahmane qui participe actuellement au sommet Russie-Afrique à Saint-Pétersbourg, le chef de l’Etat, mentionne l’agence APS, a mis en exergue les efforts de l’Algérie visant à soutenir le développement en Afrique, notamment en limitant l’endettement et en développant les infrastructures à travers le continent.
« Il est impératif d’aider l’Afrique, en premier lieu, à surmonter la crise d’endettement et faciliter l’accès aux crédits de financement », a exhorté le président algérien.
Et d’ajouter qu’il est « impérieux » de « revoir l’approche suivie actuellement en matière de résolution de la crise d’endettement, de manière à permettre aux pays africains de surmonter ce frein majeur à l’accès aux nouveaux processus de financement », a-t-il plaidé.
L’Algérie en « Messène » de l’Afrique
Le président Tebboune, a profité de ce sommet pour appeler encore une fois à la « reforme » du Conseil de sécurité, dans le but de « mettre un terme à la marginalisation de l’Afrique ».
Ainsi, pour le président de la République, l’Afrique devrait avoir une place plus importante dans le Concert des nations, être plus impliquée dans la prise des dacisons internationales.
L’Algérie, rappel M. Tebboune, contribue par le biais de l’Agence nationale de développement de la coopération internationale pour la solidarité et le développement, estimé à 1 milliard de dollars, aux projets de développement dans les Etats africains.
Il a cité, entre autres, la route de l’unité africaine reliant le Mali, le Niger, la Tunisie, le Tchad sur 10.000 km linéaires, ainsi que la route Tindouf (Algérie)-Zouerate (Mauritanie) sur une distance de 800 km.
La Russie un « allié stratégique »
Enfin, le Président de la République a souligné que l’Algérie misait, dans ses démarches de développement, sur les relations de coopération avec ses partenaires étrangers, dont la Russie, « partenaire stratégique ».
Ainsi, M. Tebboune a précisé, dans ce sens que l’Algérie est le deuxième plus grand partenaire commercial de la Russie dans le continent africain.
En outre, il a salué les différents partenariats bilatéraux algéro-russes dans les domaines industriel, agricole, scientifique et technique, en sus de la concertation et des échanges de vues au niveau du Forum des pays exportateurs de gaz et de l’OPEC+ sur les moyens de stabiliser les prix de l’énergie sur les marchés internationaux.
Le président Tebboune a ajouté que la visite d’Etat, historique et réussie, qu’il avait effectué le mois dernier en Russie « est la plus grande preuve de notre volonté commune de hisser ces relations stratégiques aux plus hauts niveaux ».
R.B
