Lors de sa 45e session s’est achevée lundi, en Arabie saoudite, le Comité du patrimoine du mondial, a inscrit 42 nouveaux sites culturels et naturels, dont cinq en Afrique, sur la Liste du patrimoine mondial de l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO).
Et c’est le Rwanda qui voit ses deux toutes premières inscriptions.

Il s’agit du Parc national de Nyungwe, un site important pour la conservation des forêts pluviales d’Afrique centrale, et les Sites mémoriaux du génocide à Nyamata, Murambi, Gisozi et Bisesero.

Le deuxième site africain inscrit est L’île de Djerba en Tunisie, qui témoignage d’un schéma de peuplement qui se développa autour du IXe siècle dans un environnement semi-aride et déficitaire en eau.

En troisième lieu, on trouve Le paysage culturel du pays Gedeo en Éthiopie. Ce bien s’étend le long de la marge orientale du sud de la vallée du Rift éthiopien, sur les contreforts escarpés des hauts plateaux éthiopiens.
C’est une zone d’agroforesterie caractérisée par des cultures multi-étagées, avec de grands arbres abritant l’ensète indigène, la principale culture vivrière, sous laquelle poussent le café et d’autres arbustes.

La zone est densément peuplée par les membres du peuple gedeo, dont les savoirs traditionnels soutiennent les régimes forestiers. Sur les pentes cultivées de la montagne se trouvent des forêts sacrées utilisées traditionnellement par les communautés locales pour des rituels associés à la religion gedeo. Et le long des crêtes montagneuses se dressent des groupes denses de monuments mégalithiques, vénérés par les Gedeo et entretenus par leurs aînés.
Le Massif Forestier d’Odzala-Kokoua au Congo
Ce bien représente un excellent exemple, à une échelle exceptionnellement vaste, du processus de reconquête postglaciaire de la forêt sur les écosystèmes de savane. Il est donc écologiquement important en tant que point de convergence de types d’écosystèmes multiples (forêt congolaise, forêt basse-guinéenne et savane). La vaste gamme des classes d’âge à travers le spectre de la succession forestière contribue à l’écologie très distincte du parc, intégrant un vaste éventail de processus écologiques remarquables. C’est l’un des bastions les plus importants des éléphants de forêt en Afrique centrale, et il est reconnu comme le parc ayant la diversité de primates la plus riche d’Afrique centrale.

Avec 5 nouveaux sites inscrits cette année, l’Afrique a franchi le cap symbolique des 100 sites inscrits sur la Liste du patrimoine mondial.
Ces inscriptions portent à 1.199 le nombre total de sites inscrits au patrimoine mondial de l’UNESCO, dans 168 pays. Le Comité du patrimoine mondial a par ailleurs approuvé l’extension de 5 sites et examiné l’état de conservation de 263 sites déjà inscrits.
E.OUALI