Après la campagne d’abattage de chiens errants initiée la semaine dernière par l’APC de Bounoura, voici désormais une vaste campagne de vaccination des chiens, chats et autres animaux domestiques qui vient d’être lancée à travers l’ensemble du territoire de la wilaya de Ghardaïa.
Ainsi et selon M. Ketila Ishak, Dr vétérinaire au sein de la Direction des services agricoles( DSA) de la wilaya de Ghardaïa, « la campagne de vaccination contre la rage assurée par une vingtaine de vétérinaires de la direction de l’agriculture, renforcée par quelques vétérinaires du secteur privé, a démarrée dans toutes les communes de la wilaya et touche même les zones rurales, quand bien même les plus éloignées des agglomérations locales et se poursuivra le temps qu’il faudra pour atteindre toutes les zones fussent-elles dites zones d’ombres. Des équipes mobiles dotées de moyens nécessaires sillonnent à ce jour les exploitations et zones rurales pour la vaccination des chiens domestiques et errants », a-t-il fait savoir.
L’institut Pasteur s’engage…
Notre interlocuteur précisera par ailleurs que «l’autorité vétérinaire nationale a prévue une période de 90 jours pour cette campagne de vaccination contre la rage, largement suffisante pour couvrir toutes localités de la wilaya » ajoutant « la quantité de doses de vaccins antirabique reçue de l’Institut Pasteur d’Algérie ainsi que le quota attribué par l’Organisation Mondiale de Santé Animale (O.I.E.) sont, à priori, largement suffisants et si besoin en était, l’Institut Pasteur d’Algérie s’engage à nous fournir un quota supplémentaire », a-t-il en outre souligné.
Objectif zéro cas de rage d’ici 2030
A titre d’information, il est utile de rappeler que la rage est une zoonose et donc une maladie animale transmissible à l’homme véhiculée par un virus qui peut infecter tous les mammifères provoquant une encéphalite mortelle.
Le virus de la rage est excrété dans la salive des animaux lesquels propagent la contamination soit par morsure, griffure ou même par un simple léchage, notamment d’une plaie.
Selon des statistiques de la direction de la prévention au ministère de la santé, pas moins de 180 décès ont été recensés en Algérie entre 2010 et 2021. L’objectif des autorités publiques qui aspirent à atteindre un résultat de zéro (0) cas d’ici 2030 sonne comme un défi.
L.K

