Même si l’entité sioniste se défend de toutes « représailles », en faisant référence aux trois explosions survenues ce vendredi 19 avril à l’aube près d’une base militaire en Iran, dans la région d’Ispahan, il n’en demeure pas mois que l’ensemble de la Communauté internationale la pointe du doigt et appel à la « désescalade ».
Mieux, le ministre sioniste de la Sécurité nationale, Itamar Ben Gvir, tristement connu pour ses positions extrémistes, voire foncièrement anti-arabes, a publié ce matin un post sur X, dans lequel il qualifie ces trois frappes de « minables », autrement dit, qu’elles auraient pu être plus violentes. Une confirmation « tacite » qu’Israël est derrière ces attaques.
Un « faucon » ridiculise l’entité sioniste
En effet, ce « faucon » de l’entité sioniste, partisan de la ligne radicale et poussant la confrontation entre Israël et son ennemi juré, a publié sur son compte X un message aussi lapidaire qu’ironique : « Dardaleh ! », adjectif de l’hébreu familier pouvant se traduire par « nul » ou « minable ». Outre qu’il en critique la modération, ce dirigeant d’extrême droite semble accréditer « l’hypothèse », laquelle n’est pas une, d’une frappe israélienne.
Ainsi et aussitôt publié, ce post qui confirme l’origine de ses explosions, les réactions du côté israélien ne se sont pas faite attendre. En effet et pour Shaiel Ben-Ephraim, universitaire et animateur d’un podcast de géopolitique, Itamar Ben Gvir « confirme l’opération israélienne et la ridiculise », a-t-il écrit. Et d’ajouter « il réduit la possibilité pour Israël d’opposer un démenti plausible et sape son pouvoir de dissuasion. Une honte absolue de la part d’un ministre », a-t-il écrit sur X.
En milieu de journée, une « source autorisée » de l’armée sioniste, citée par le journal américain The Washington Post, déclaré sous couvert d’anonymat, que la frappe était « une riposte à l’attaque du weekend et qu’elle visait à montrer à l’Iran qu’Israël avait la capacité de frapper à l’intérieur du pays ».
Condamnations unanimes
Outre ces réactions du camp sioniste, la Communauté internationale, a immédiatement réagit à cette tentative d’escalade de la violence dans la région, en « condamnant » ces frappes, sans toutefois fois citer explicitement Israël.
En effet, le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres « condamne tout acte de représailles » au Moyen-Orient, a déclaré son porte-parole. « Le secrétaire général répète qu’il est grand temps d’arrêter le cycle dangereux de représailles au Moyen-Orient », a indiqué Stéphane Dujarric dans un communiqué, alors qu’Antonio Guterres avait alerté hier sur le risque d’un « conflit régional généralisé ».
Pour leur part, es États-Unis soutiennent qu’ils « n’ont pas été impliqués dans une opération offensive », affirme Anthony Blinken. « Je ne vais pas parler de ces événements rapportés par les médias (…) Tout ce que je peux dire de notre côté et de celui de tous les membres du G7 est que notre objectif est la désescalade », s’est-il contenté de dire.
Même son de cloche du coté de Moscou, où le Palais du Kremlin via son porte- parole, Dmitri Peskov, a exhorté Israël à « la retenue ». « Nous continuons à encourager les deux camps à s’abstenir de toute action susceptible de provoquer une nouvelle escalade dans une région aussi sensible », ajoute porte-parole de la présidence russe.
En tout état de cause, les explosions de ce matin, même si elles n’ont pas fait de dégâts humains, confirment les intentions sournoises de l’entité sioniste d’ouvrir un nouveau front militaire avec l’Iran et qu’elle ne cherche nullement la paix et la stabilité dans la région.
R.B