Grogne sociale: La CSA annonce une « journée de colère »

Au moment où le directeur général de l’Organisation internationale du Travail (OIT), Gilbert Houngbo effectue une visite d’inspection en Algérie et durant laquelle, il s’est félicité de « l’expérience pionnière de l’Algérie dans le domaine de la sécurité sociale et du dialogue social », douze syndicats affiliés à la Coordination des syndicats autonomes (CSA)-non agréé- par l’Etat, annoncent une journée de protestation le 1er mai prochain.

Ainsi et dans un communiqué rendu public ce mardi 23 avril, ces organisations syndicales, notamment le Cnapeste, le CLA, Snapsy, SNTE et le SNAS, pour ne citer que celles-ci, ont indiqué qu’ils comptent organiser un sit-in devant le siège du ministère du Travail et de la Sécurité sociale, et ce, dans le but de dénoncer « la menace » qui pèserait selon eux, sur les acquis sociaux en Algérie.

Les acquis sociaux « menacés »

En effet, ce conglomérat de syndicats autonomes, à travers leur action qu’ils comptent organiser lors de la Journée mondiale des droits des travailleurs, entendant dénoncer ce qu’ils jugent comme des menaces contre les acquis sociaux dans le pays, tout en revendiquant entre autres, l’ « ouverture du dialogue sociale », et  » le respect » de l’exercice syndical par les autorités publiques.

«Nous avons déjà alerté contre la fermeture et les restrictions et la volonté d’imposer une réalité syndicale qui n’est pas conforme avec les principes de liberté d’exercice syndicale, garantit par la Constitution et les conventions internationales paraphées par l’Algérie », souligne cette Confédération dans sa missive, dont Just-infodz détient une copie.

Le chef de l’Etat appelé à « trancher »

Plus loin, ces organisations syndicales, interpellent le chef de l’Etat, M.Abdelmadjid Tebboune et l’exhortent à intervenir, afin le « trancher » sur la question des l’amendement des lois relatives au travail, lesquelles seraient selon ces syndicats « non-conformes » avec les principes de liberté d’exercice syndicale. « Nous appelons le président de la République, en sa qualité de premier magistrat du pays, à trancher sur les amendements de la loi du Travail, et ce, pout entamer un dialogue fécond autour des différentes revendications socio-professionnelles posées », est-il mentionné.

Par ailleurs, l’organisation regroupant l’ensemble des syndicats autonomes du pays affirme qu’elle attend toujours son récépissé d’enregistrement. «La Confédération des syndicats algériens (CSA) n’a pas reçu à ce jour son récépissé d’enregistrement de la part du ministère du Travail. Cela fait six ans que nous attendons notre récépissé. Pourquoi ce blocage? », s’est interrogée cette Confédération.

R.B

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