Alliance maghrébine: L'or bleu du Sahara pour commencer...

Alliance maghrébine: L’or bleu du Sahara pour commencer…

La nouvelle Alliance régionale, constituée de l’Algérie, la Tunisie et la Libye, née de la Déclaration de Tunis, proclamée dimanche dernier, vient de parapher ses premiers accords stratégiques.

Ainsi, ce mercredi 24 avril 2024, les ministres de l’hydraulique des trois pays, à savoir le ministre algérien Taha Derba, son homologue tunisien, Abdelmonem Belati et vice-ministre libyen des Ressources en eaux, Mohammed Faraj Kindri, indique un communiqué du ministère de l’hydraulique.

Pour une gestion « optimale et raisonnable » de l’or bleu

En effet et d’après la même source, ces accords portent sur la gestion et l’exploitation des nappes phréatiques situées dans le Sahara que partagent les trois pays.

Lors de la cérémonie de la signature de ce protocole d’accord, laquelle s’est déroulée à l’Hôtel Sheraton d’Alger, les trois partenaires, ont convenu de la mise en place de « mécanismes » permettant l’exploitation « optimale » et la gestion « raisonnable », de la richesse hydraulique emmagasinée dans le sous-sol du Sahara septentrional, partagé entre les trois pays.

Trois nations, une seule vision

À cette occasion, le ministre des Ressources en eaux, Taha Derbel, a affirmé à que cet accord « névralgique » et « stratégique » pour les trois pays, aura un impact « significatif » sur la sécurisation en eau potable, notamment, concernant le « regroupement et le traitement » des données techniques.

« Nous venons de franchir une étape prometteuse en matière de coordination et de coopération entre nos pays dans un domaine vital, à savoir les ressources en eaux », s’est-il félicité.

De son côté, Abdelmonime Belati, a souligné que cette rencontre est une « occasion en or », visant à échanger les expériences et les points de vue entre les trois pays.

« Ces accords marquent le début d’une nouvelle ère dans la coopération stratégique commune à nos trois pays. L’eau, est l’arme du futur et avec ces mécanismes, nous prenons les devants pour nous prémunir contre les aléas climatiques et garantir notre sécurité hydraulique », a-t-il souligné.

Enfin, le responsable libyen, a mis en exergue « l’engagement » de l’État Libyen à renforcer le travail commun pour renforcer l’exploitation idéale des eaux souterraines entre les trois pays du Maghreb.

Un potentiel de 30 000 km3 d’eau!

Selon un exposé présenté, le Sahara septentrional, lequel s’étend sur une surface de près d’un million de kilomètres carré, recèle, à plusieurs centaines de mètres de profondeur, plus de 30 000 km3 d’eau, accumulée au cours des périodes humides qui se sont succédé depuis 1 million d’années. Une richesse hydraulique dont les trois pays peuvent en tirer profit à moyen et long terme.

À titre indicatif, en 2005 déjà et dans le cadre d’un projet de l’Observatoire du Sahara et du Sahel (OSS), l’Algérie, la Tunisie et la Libye, avaient tenté de en place un mécanisme de gestion concertée de leurs ressources en eaux profondes dont la nappe fait partie, cependant et à cause de multiples facteurs exogènes, ce projet n’a pas été concrétisé.

R.B

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