La 27e édition du « Global CEO Survey », parrainée par le Cabinet de conseil britannique PwC, lequel développe en Algérie des missions d’audit, d’expertise comptable et de conseil, a eu lieu ce mardi 14 mai 2024 à Alger.
Un événement où plusieurs chefs d’entreprises, ont eu l’opportunité d’échanger sur les développements et mutations économiques que connaît le pays.
Présents à cette cérémonie, le PDG du groupe Sonatrach, M. Rachid Hachichi, celui du groupe Sonelgaz, Mourad Ladjel, le ministre de l’industrie et la production pharmaceutique, Ali Aoun et le ministre de l’Energie et des Mines, Mohamed Arkab. Ce dernier, a profité de sa prise de parole, pour exposer plusieurs projets stratégiques dans le secteur des énergies renouvelables initiés par l’Algérie.
15 gigawatts en 2035 et 40 térawatts en 2050
En effet et selon le communiqué du département de Mohamed Arkab, le conférencier a mis en exergue les objectifs ambitieux de développement des énergies propres à l’horizon 2035, avec pour objectif d’atteindre une capacité de 15 gigawatts en énergies renouvelables, dont 3 gigawatts ont déjà été exploités.
« Le programme d’énergies renouvelables tracé par le pays, vise à atteindre une capacité totale de 15 000 MW d’ici 2035, dont 3 000 MW ont déjà été mis en exploitation, incluant la construction de centrales solaires dans les wilayas d’El Mghir, Touggourt et Biskra avec respectivement des capacités de 200, 150 et 80 MW. L’Algérie prévoit également de produire 40 térawattheures d’ici 2050 », indiquera le ministre.
« Le gaz restera une ressource majeure »
En outre, M. Arkab, a indiqué que les « dernières retouches » sont actuellement apportées au modèle énergétique national en coopération avec tous les secteurs concernés pour rationaliser la demande et développer une vision future pour différents scénarios possibles, y compris ceux liés à la transition énergétique.
Par ailleurs, l’orateur, soutiendra encore une fois que l’Algérie entend continuer à jouer son rôle de fournisseur majeur de gaz sur la scène internationale. « Le gaz restera une ressource majeure pour accompagner la transition énergétique », a-t-il insisté. Sur le registre des financements, M. Arkab soulignera le fait qu’ils sont considérés comme un « enjeu majeur » pour le déploiement généralisé des énergies renouvelables en Algérie.
« Pour le programme actuel, le principal mécanisme de financement est le financement local sous forme de prêts accordés par les banques », précisera M. Arkab, avant de dévoiler le coût total de la phase de 3 300 Mégawatt, lequel est estimé à 413 milliards dinars, soit 3 milliards de dollars.
Hydrogène vert : L’Algérie un fournisseur « régional et international »
Abordant le dossier hautement stratégique et « prioritaire » de l’hydrogène vert, le ministre Arkab, a énormément insisté sur le fait que l’Algérie « dispose de grandes capacités qui la qualifient pour devenir un fournisseur régional et international majeur dans ce domaine », a-t-il argué.
Se projetant à moyen terme, le premier responsable du secteur des énergies, a mis en exergue que le pays compte également, dans le cadre de sa stratégie, développer progressivement l’hydrogène vert, l’utiliser dans les secteurs « énergivores » comme le ciment, les engrais, le verre et l’acier, en premier lieu.
Une capacité de 40 térawatts à l’export
Ensuite, soutiendra M. Arkab, développer à terme ses capacités de production et surtout d’exportation, lesquelles peuvent atteindre, selon M. Arkab, les 40 térawattheures (environ deux millions de tonnes) d’hydrogène et de ses dérivés.
Pour y parvenir, le conférencier fera savoir que deux projets pilotes de production d’hydrogène vert devraient être mis en œuvre en partenariat avec des entreprises allemandes sur les sites de Sonatrach à Arzew (50 MW) et Hassi Messaoud (4 MW).
Enfin, le ministre de l’Energie et des Mines, précisera que l’Algérie « participe activement » aux discussions avec ses partenaires européens pour établir le Corridor Sud H2, qui est un projet ambitieux pour transporter l’hydrogène renouvelable de l’Algérie vers l’Allemagne, via la Tunisie, l’Italie et l’Autriche, en utilisant les gazoducs existants ou de nouvelles connexions.
R.B
