Cancer de l’ovaire: Un vaccin «miracle» à l’étude

À l’occasion d’Octobre Rose, mois de sensibilisation sur le cancer du sein, il est important de rappeler que les femmes doivent également être vigilantes face à d’autres types de cancers, comme celui de l’ovaire.

Bien que moins médiatisé, le cancer de l’ovaire est tout aussi redoutable, et sa prévention pourrait connaître une avancée majeure grâce à une découverte scientifique révolutionnaire.

OvarianVax: Une révolution en marche!

Ainsi, des chercheurs de l’Université d’Oxford, soutenus par Cancer Research UK, travaillent sur le développement du premier vaccin au monde contre le cancer de l’ovaire, « OvarianVax ». Ce vaccin, qui a reçu un financement de 600 000 £, a pour objectif d’apprendre au système immunitaire à identifier et attaquer les cellules cancéreuses dès leurs premiers stades de développement.

Si les essais précliniques s’avèrent concluants, cette innovation pourrait marquer un tournant dans la prévention de cette maladie souvent diagnostiquée tardivement.

Mutations fatales!

Le cancer de l’ovaire, tout comme celui du sein, est étroitement lié aux mutations des gènes BRCA1 et BRCA2. Ces mutations augmentent considérablement le risque de développer ces deux types de cancers.

Les femmes porteuses de ces gènes modifiés voient leur risque de cancer de l’ovaire augmenter de 35 % à 65 %. Actuellement, la solution préventive la plus radicale consiste à retirer les ovaires avant l’âge de 35 ans, ce qui, malheureusement, prive les femmes de la possibilité d’avoir des enfants et provoque une ménopause précoce.

À ce propos, « OvarianVax » pourrait ainsi représenter une alternative moins invasive, en offrant une protection contre le cancer de l’ovaire tout en préservant la fertilité des femmes à haut risque. De cette manière, ce vaccin pourrait marquer une véritable avancée dans la prévention des cancers féminins.

Méthode innovante

L’approche des chercheurs consiste à cibler plus de 100 protéines présentes à la surface des cellules cancéreuses. En analysant lesquelles de ces protéines déclenchent une réponse immunitaire efficace, ils espèrent entraîner le corps à se défendre contre le cancer de l’ovaire à ses premiers stades. Des organoïdes, ou mini-modèles de cancer, sont utilisés pour recréer les premières étapes de la maladie et tester l’efficacité du vaccin en laboratoire.

Bien que les premiers résultats soient prometteurs, il faudra encore plusieurs années avant que ce vaccin ne soit disponible. Mais les espoirs sont grands : si le vaccin réussit à prévenir le cancer de l’ovaire chez les femmes à risque élevé, il pourrait à terme être proposé à un public plus large.

Une lueur d’espoir!

En 2022, plus de 325 000 femmes ont été diagnostiquées avec un cancer de l’ovaire dans le monde. Ce type de cancer se développe souvent silencieusement et n’est souvent détecté qu’à un stade avancé, ce qui complique les traitements et diminue les chances de survie.

Malheureusement et contrairement au cancer du sein, il n’existe pas encore de programme de dépistage généralisé pour le cancer de l’ovaire. D’où l’importance de projets tels qu’« OvarianVax » qui visent à mieux comprendre et prévenir cette maladie. Michelle Mitchell, directrice générale de Cancer Research UK, déclare« Ce projet représente une avancée cruciale vers un futur où le cancer sera plus facile à prévenir. »

Deux cancers, un même combat!

La recherche sur les gènes BRCA1 et BRCA2, en plus de jouer un rôle clé dans la compréhension du cancer de l’ovaire, a également permis d’améliorer la prévention du cancer du sein. Ces deux types de cancer partagent donc des mécanismes communs, renforçant l’idée qu’une lutte concertée contre ces maladies pourrait aboutir à des résultats significatifs.

Pendant Octobre Rose, il est crucial de rappeler que la sensibilisation au cancer du sein doit s’accompagner d’une vigilance accrue face au cancer de l’ovaire. Ensemble, ces deux cancers constituent des enjeux de santé majeurs pour les femmes, et la recherche en cours pourrait un jour permettre d’offrir des solutions de prévention efficaces.

C.K

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