Le bras de fer entre les étudiants et le ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique ne s’estompe pas.Ainsi et en dépit de leur rencontre de la mi-octobre avec le ministre, M. Kamal Baddari, il semble que rien n’est encore réglé au sujet de leur plateforme de revendication et ces étudiants en grève depuis le 7 octobre dernier, estiment que leurs préoccupations n’ont pas trouvé d’écho. Pis, ils dénoncent le fait que «certaines parties» à des desseins inavoués s’immisceraient dans la gestion de leur mouvement qu’ils jugent «garanti par la constitution»
«Halte à la récupération!»
En effet et dans une déclaration rendue aujourd’hui 12 novembre par les porte-parole des étudiants en sciences médicales, il est écrit d’emblée qu’à la lumière des perspectives de l’État algérien à donner du souffle au secteur de la santé, ce droit de grève est constitutionnalisé dans notre pays. « C’est pour cela que nous utilisons ce droit en vue de trouver des solutions pérennes à nos préoccupations que nous jugeons primordiales pour le développement du secteur de la santé « , soulignent-ils en premier lieu.
Les rédacteurs du document considèrent que cette grève est un moyen d’obtenir toutes leurs revendications dans le seul but de donner une meilleure prise en charge en matière de santé aux citoyens. «Nous dénonçons toutes les parties qui voudraient détourner l’opinion publique au sujet de notre mouvement et qui tenteraient de prendre le train en marche et politiser notre action », soulignent-ils sans citer ces «parties».
«Confiance totale» dans le chef de l’Etat
Ensuite, les rédacteurs de ce communiqué de dénonciation, insistent que leur grève est et restera dans le cadre du droit constitutionnel et son seul objectif est de propulser le secteur de la santé en avant comme le souhaitent les Hautes autorités du pays à leur tête le Président de la République. «Notre mouvement démontre notre grand amour pour notre pays et nous ne permettons à quiconque d’avoir des soupçons dans notre patriotisme et qu’il ( mouvement) est intervenu seulement pour reprendre des droits qui nous ont été ôtés » , estiment ces étudiants.
En conclusion, ils écrivent qu’ils ont «pleine confiance» en la personne du Président de la république Abdelmadjid Teboune pour satisfaire leurs revendications et garantir ainsi les droits du médecin, du pharmacien et du dentiste en lui assurant une couverture sanitaire adéquate au citoyen algérien.
Que réclament-ils ?
A rappeler que dans la plupart des facultés des sciences biomédicales du pays, les étudiants sont en grève depuis un peu plus d’un mois. À la mi-octobre, le ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique a reçu les représentants des étudiants durant plusieurs heures où certaines propositions ont été posées sur la table. Le mouvement de grève s’est poursuivi à cause de plusieurs points non satisfaits.
Les grévistes revendiquent entre autres la révision du parcours de formation en sciences médicales, la gestion liée à l’emploi et le chômage des médecins, l’authentification des diplômes, l’augmentation du nombre de postes à l’examen de spécialisation à l’échelle nationale, la révision de l’article 9 du décret ministériel n° 1144 du 07 octobre 2024, l’augmentation des bourses universitaires et la création de nouvelles facultés de médecine.