La supercherie ou les velléités néo coloniale de la France en Afrique, à travers des accords tronqués, s’effondrent tel un château de cartes.Ainsi, après le Mali, le Niger et le Burkina Faso, qui se font appeler l’Alliance des États du Sahel (AES), qui avaient littéralement chassé la France de leurs territoires respectifs, voici venu le tour de deux autres États africains, à savoir le Sénégal et le Tchad, de se défaire de la présence française sur le territoire.
La réponse forte du président sénégalais
En effet, ce vendredi 29 novembre 2024 et quasi simultanément, ces deux États, ont annoncé que la France « n’est plus la bienvenue », à travers ses accords biaisés.
Ainsi, le jeune président sénégalais, Bassirou Diomaye Faye, a affirmé que les bases militaires françaises « devront fermer ». Le président sénégalais a justifié cette décision par la souveraineté de son pays : “Le Sénégal est un pays indépendant, un pays souverain et la souveraineté ne s’accommode pas de la présence de bases militaires dans un pays souverain », a tranché le président Faye.
Ce dernier, a toutefois nuancé ses propos, en soutenant que la France est un « partenaire économique et diplomatique », soulignant que le Sénégal entretient désormais des relations avec d’autres pays : « Aujourd’hui, la Chine est notre premier partenaire commercial. Pour autant, est-ce que la Chine a une présence militaire au Sénégal ? Non.”
Cette rupture, coïncide, faut-il le rappeler, avec la commémoration, ce dimanche 1er décembre 2024, du massacre de Thiaroye, un épisode sombre de l’histoire coloniale. À titre indicatif, en 1944, plusieurs centaines de tirailleurs sénégalais, réclamant leurs soldes après la Seconde Guerre mondiale, furent exécutés par l’armée coloniale française.
Un « tournant historique » pour le Tchad
De son côté, le ministre tchadien des Affaires étrangères, Abderaman Koullamallah, a annoncé ce vendredi que son pays a annulé les accords de coopération en matière de sécurité et de défense avec la France, quelques heures après la visite de son homologue français, Jean-Noël Barrot, à N’Djamena, selon un communiqué publié par son ministère sur sa page Facebook.
En effet, ledit document précise que « le gouvernement du Tchad informe l’opinion publique nationale et internationale de sa décision de mettre fin à l’accord de coopération en matière de défense signé avec la République française, et modifié le 5 septembre 2019, qui visait à renforcer la coopération dans les affaires de défense entre les deux pays », est-il mentionné.
La même source, souligne également que cette décision, prise après une étude approfondie, représente « un tournant historique ». En effet, est-il mis en exergue, 66 ans depuis la proclamation de la République du Tchad, «il est temps pour le Tchad d’affirmer pleinement sa souveraineté » et de redéfinir ses partenariats stratégiques en fonction des priorités nationales.
Le communiqué souligne également que « le Tchad s’engage, conformément aux dispositions de l’accord, à respecter les conditions prévues pour sa résiliation, y compris le délai de préavis, et à collaborer avec les autorités françaises pour assurer une transition harmonieuse.
Ces décisions courageuses du Sénégal et du Tchad, sont un énième message à la France et son néocolonialisme à peine voilé, lequel a a empêché l’Afrique de se développer et, a alimenté directement ou indirectement des conflits régionaux frontaliers ethnique ou religieux. Mais surtout, il a freiné le développement normal de cet immense continent potentiellement le plus riche de la terre et dans les faits les plus pauvres.
R.B