Le dossier brûlant des expropriés de la mine de plomb et de zinc d’Amizour, relevant de la wilaya de Béjaïa, est une « épine » dans les autorités locales, afin qu’elles puissent démarrer ce chantier stratégique, dans les meilleures conditions.
Ainsi, rien que le mois dernier, une cinquantaine d’entre eux, avait entamé une action de protestation devant le siège de la wilaya de Béjaïa, afin de réclamer des indemnités « décentes », tout en précisant qu’ils ne veulent en aucun cas, entamer un bras de fer avec les pouvoirs publics.
Le ministre d’État, ministre de l’Energie, des Mines et des Énergies renouvelables, Mohamed Arkab, était attendu au sujet de cette question, lors de sa visite effectuée, hier, mardi 3 décembre 2024, au niveau dudit gisement.
Arkab rassure et assure !
En effet, Arkab a profité de cette occasion pour « rassurer » les expropriés, expliquant que ces derniers, vont bénéficier d’une indemnisation satisfaisante « juste et équitable ». « Nous sommes totalement tranquille et nous n’avons aucun souci à revoir le niveau des indemnisations », a-t-il rassuré. « Lors du dernier Conseil du gouvernement, le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, m’a instruit de telle sorte à ce que le projet ne rentre en fonction qu’une fois les indemnisations aient satisfait le dernier des expropriés », a-t-il révélé. À la même occasion, le ministre a appelé la population locale à le soutenir le projet, car « le gisement est porteur de grandes promesses ».
Un gisement « pivot »
Par ailleurs, la directrice de la WMZ (Western méditerranéen zinc), une joint-venture Algero-australienne, a expliqué que « le gisement a une réserve exploitable de 24 millions de tonnes annuellement et avec l’épuisement de plusieurs filons dans divers endroits de la planète, celui d’Amizour est en état de devenir un gisement pivot, d’autant qu’il va recourir dans son exploitation à une technologie innovatrice (chambre remblayées descendantes), et des techniques pointues non polluantes ».
Le gisement est attendu pour commencer à entrer en production dès 2026, coïncidant avec la fin des expropriation-indemnisations et l’installation d’une usine de traitement des deux minerais.