Le système éducatif algérien fait face à un phénomène préoccupant : la généralisation des cours particuliers.
Cette situation, révélatrice des défis de l’enseignement public, a été au cœur des discussions à l’APN, où le ministre de l’Éducation nationale, Mohamed Sghir Saâdaoui, s’est engagé ce jeudi à déployer des solutions concrètes pour rehausser le niveau de l’enseignement dans les établissements publics.
En effet, lors de sa réponse à une question posée par un député, le ministre a affirmé : « Lorsqu’un élève se tourne vers les cours particuliers, cela traduit un problème » tout en ajoutant que la révision du statut particulier des enseignants, ainsi que l’amélioration de leurs conditions de vie, sont des mesures essentielles pour résoudre cette situation. Selon lui : « Le statut de l’enseignant et l’amélioration de son niveau de vie sont des leviers essentiels pour lutter contre le phénomène des cours particuliers et protéger l’école publique », a-t-il souligné.
Un « levier » contre ce fléau
Le ministre a également précisé : « Lorsqu’un enseignant s’oriente vers les cours particuliers, c’est souvent en raison de difficultés financières. Rehausser son niveau de vie est donc une solution pertinente pour répondre à ce problème ». Dans ce même cadre, M. Saâdaoui a expliqué que le statut particulier du personnel de l’éducation nationale, adopté par le Conseil des ministres le dimanche 22 décembre, a pris en compte plusieurs critères, notamment l’amélioration des revenus et des conditions socio-professionnelles des enseignants. Ainsi, ce statut représente selon le ministre une avancée significative pour les enseignants, offrant des avantages importants qui amélioreront leur quotidien socioprofessionnel et par conséquent servira également de levier pour lutter contre le fléau des cours particuliers.